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HRW demande la libération d'un Tunisien emprisonné pour insulte à l'islam

HRW demande la libération d'un Tunisien emprisonné pour insulte à l'islam

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi la Tunisie à "saisir l'occasion" de la célébration de sa nouvelle Constitution pour libérer Jabeur Mejri, un jeune homme emprisonné depuis 2012 pour avoir diffusé des caricatures du prophète Mahomet.

Le pays a adopté fin janvier une nouvelle loi fondamentale, trois ans après la révolution. Une cérémonie en présence de chefs d'Etat étrangers, dont le président français François Hollande, est prévue vendredi à l'Assemblée nationale constituante pour célébrer la Constitution.

"La nouvelle Constitution de la Tunisie contient des dispositions encourageantes en matière de protection des libertés d'expression et de conscience. La condamnation de Mejri constitue une violation de sa liberté d'expression, et le gouvernement devrait célébrer la nouvelle ère en Tunisie en le remettant en liberté", a estimé l'organisation basée à New York.

"Le président Moncef Marzouki dispose de l'autorité d'amnistier Mejri et il devrait le faire", a-t-elle poursuivi dans un communiqué, en appelant les autorités à "annuler immédiatement les peines prononcées contre toutes les personnes condamnées en vertu de lois qui violent les droits humains".

M. Marzouki a plusieurs fois assuré qu'il allait gracier le jeune homme, tout en affirmant qu'il attendait "la bonne fenêtre de lancement à la fois pour sa sécurité et la sécurité du pays".

"En félicitant les Tunisiens pour leur nouvelle Constitution, les dirigeants des autres pays invités à la cérémonie devraient exhorter les autorités à libérer des personnes comme Mejri, dont la condamnation semble en contradiction avec les droits inscrits dans la nouvelle Constitution", a jugé HRW.

Jeune chômeur de Mahdia (150 km au sud de Tunis), Jabeur Mejri purge une peine de sept ans et demi de prison pour avoir diffusé sur internet des textes et dessins considérés comme insultants pour l'islam. Le code pénal ne réprimant pas le blasphème, il a été condamné notamment pour trouble à l'ordre public.

iba/kl/cbo

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