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Yémen: cessation des hostilités entre les rebelles chiites et des tribus

Yémen: cessation des hostilités entre les rebelles chiites et des tribus

Les rebelles zaïdites chiites et d'influentes tribus du nord du Yémen ont décidé de mettre fin aux combats qui ont fait près de 150 morts en une semaine, ont indiqué mardi à l'AFP des sources des deux bords.

L'accord entre le groupe rebelle Ansarullah et ces tribus de la confédération des Hached n'inclut cependant pas les chefs historiques de la confédération, le clan des Al-Ahmar, qui ont dû évacuer la région des combats.

Les combattants d'Ansarullah ont pris le weekend dernier le contrôle de la localité de Houth, à 180 km au nord de Sanaa, et de la région d'Al-Khamri, fief des Al-Ahmar qui ont dû se replier avec leurs partisans sur Sanaa.

Les deux parties cherchent à gagner du terrain avant une délimitation des provinces devant former le nouvel Etat fédéral au Yémen, dont le principe a été retenu fin janvier au terme d'une conférence de dialogue national.

"Nous sommes parvenus mardi à un accord de paix avec les tribus de Beni Souraim, d'al-Oussaïmat et d'Uther", implantées dans la province d'Omran, au nord de Sanaa, a déclaré à l'AFP Abdel Karim Al Khiwani, un responsable d'Ansarullah.

L'accord prévoit notamment "une cessation des affrontements", "la réouverture des routes et la libre circulation des partisans d'Ansurallah" dans les régions sous contrôle des trois tribus, a-t-il ajouté.

"Il a été décidé sans les Al-Ahmar", ce clan qui a historiquement dominé les Hached, plus puissante confédération tribale du Yémen, a-t-il ajouté.

Selon une source tribale qui a confirmé l'accord, "les dignitaires des Al-Ahmar ont évacué tous leurs secteurs dans la province d'Omran".

Cet arrangement marque "une révolte des Hached contre les Al-Ahmar et contre leur injustice depuis 50 ans", a commenté M. Khiwani.

Selon lui, l'accord est supervisé par Ali Hamid Jelidan, un dirigeant des Al-Souraim, et un proche de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, toujours influent au Yémen deux ans après son départ du pouvoir sous la pression de la rue.

Les combats, qui ont éclaté le 5 janvier, se sont intensifiés la semaine dernière et ont fait depuis le 28 janvier au moins 150 morts et 400 blessés, dont 50 tués et 100 blessés dans les rangs des Hached, selon un bilan obtenu lundi par l'AFP de sources militaire et tribales.

Les rebelles zaïdites, fortement implantés dans le nord du pays où ils contrôlent notamment la province de Saada, tentent de gagner du terrain avant la délimitation des provinces qui formeront le nouvel Etat fédéral yéménite.

Mais des analystes craignent que les violences ne fassent dérailler la transition après les espoirs suscités par le dialogue national, qui a permis de tracer les grandes lignes du futur Etat fédéral.

mou/tm/feb

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