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Thaïlande: l'annulation des élections réclamées

Thaïlande: l'annulation des élections réclamées

En Thaïlande, un important parti d'opposition demandera mardi à la Cour constitutionnelle d'annuler les résultats des élections législatives qui se sont tenues dimanche dernier, en plein soulèvement contre le gouvernement.

Le Parti démocrate, qui a boycotté le scrutin, devrait déposer deux plaintes. L'une soutient que les élections ont violé la Constitution puisque celle-ci stipule qu'il est interdit de « saper la monarchie » et « de tenter de prendre le pouvoir par des moyens anticonstitutionnels », selon le porte-parole du parti.

L'autre plainte demande la dissolution du parti mené par la chef actuelle du gouvernement, Yingluck Shinawatra, qui se serait rendu coupable d'avoir tenu des élections dans des circonstances anormales après avoir déclaré l'état d'urgence.

Élections sous tension

Les élections, rendues nécessaires par la dissolution du parlement thaïlandais, le 9 décembre dernier, ce sont déroulées dans le calme, mais elles ont été perturbées par le mouvement de contestation antigouvernemental.

Selon des données rendues publiques lundi, le scrutin n'a pas eu lieu dans neuf des 77 provinces. Aucune candidature n'a été déposée dans 28 circonscriptions en raison d'un blocage des centres d'enregistrement.

La participation a été d'environ 46 % dans les provinces où le vote a pu se tenir.

La Commission électorale a également annoncé qu'elle se penche sur des allégations d'abus de la part du gouvernement. Les membres de la commission doivent se réunir mercredi pour discuter des problèmes entourant le vote, dont les résultats pourraient ne pas être connus avant des mois.

Des manifestants qui réclament le départ de la première ministre Yingluck Shinawatra descendent régulièrement dans les rues de la capitale, Bangkok, depuis le mois de novembre dernier. Ils l'accusent d'être à la solde de son frère et ancien premier ministre Thaksin, condamné pour abus de pouvoir en 2008 et vivant en exil depuis.

Les opposants souhaitent la mise en place d'un « conseil du peuple » pour diriger le pays jusqu'à la tenue d'élections générales.

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