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Syrie: nouveaux raids aux barils d'explosifs à Alep, huit morts (ONG)

Syrie: nouveaux raids aux barils d'explosifs à Alep, huit morts (ONG)

Les hélicoptères de l'armée ont une nouvelle fois lâché des barils d'explosifs sur Alep tuant huit civils dont cinq enfants mardi, après trois jours de raids qui ont fait plus de 150 morts dans cette ville du nord de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants anti-régime sur le terrain, l'armée a depuis trois semaines multiplié ses attaques aux barils de TNT contre les secteurs rebelles dans l'est d'Alep, qu'elle tente de reprendre.

"De nombreux barils d'explosifs ont été lancés mardi sur les zones contrôlées par les rebelles à Alep", a indiqué l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays. Huit civils dont une femme et cinq enfants y ont péri.

Selon le Centre des médias à Alep (opposition), l'un des raids a touché une école dans le quartier de Massaken Hanano, tuant des enfants.

Le Centre a fait état d'"un exode de la population" des quartiers est d'Alep pour "fuir les barils". "Mayssar, Marjé, Jazmati, et Maasraniyé sont devenus des quartiers fantômes d'où les habitants ont fui et où la plupart des magasins ont fermé".

Depuis samedi, 159 personnes, la plupart des civils dont de nombreux enfants, ont été tuées dans des raids similaires à Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, selon un bilan établi par l'OSDH.

Les secteurs rebelles d'Alep sont la cible depuis la mi-décembre de raids aériens qui ont fait des centaines de morts. Parallèlement, les troupes gouvernementales, qui contrôlent les quartiers ouest, avancent dans l'est et le nord de la ville.

Les combats se poursuivent aussi sur d'autres fronts, notamment dans les provinces de Damas, de Homs (centre), de Hama (centre), où les fiefs rebelles sont soumis à des bombardements aériens et à l'artillerie, selon l'OSDH.

Mais des affrontements opposent également les rebelles aux jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Dans la province de Deir Ezzor (est), un kamikaze de l'EIIL a fait exploser sa charge contre le quartier-général d'une brigade islamiste rebelle dans la ville de Mayadeen, selon l'OSDH qui n'était pas en mesure de fournir dans l'immédiat un bilan des victimes.

Excédés par les exactions attribuées à l'EIIL et par sa volonté d'hégémonie, les rebelles ont retourné leurs armes début janvier contre ces jihadistes dans les zones contrôlées par la rébellion dans le nord de la Syrie.

Dans la ville de Raqa (nord), contrôlée par l'EIIL, ce groupe a distribué mardi un tract dans lequel il présente ses excuses pour les agissements "inacceptables" de certains de ses membres.

"Nous nous excusons auprès de toute personne qui a été soumise à des harcèlements et demandons à Dieu de nous pardonner", peut-on lire sur le tract qui exhorte les membres de l'EIIL à prêcher la religion avec "bonté et indulgence" plutôt que de façon "dure et sévère".

Il demande par ailleurs aux habitants de la ville qui ont le sentiment d'avoir été maltraité par des combattants de l'EIIL de se tourner vers les tribunaux islamiques de Raqa, seule capitale provinciale à ne plus être contrôlée par le régime.

Des négociations sans précédent depuis le début du conflit en mars 2011 entre régime et opposition à Genève, en vue de mettre fin au bain de sang, se sont achevées vendredi sans avoir donné aucun résultat.

Plus de 136.000 personnes sont mortes et plusieurs millions ont fui le pays ou leur foyer en près de trois ans de conflit.

rd-sah/vl/feb

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