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Soudan du Sud: l'ONU évalue à 1,27 milliard de dollars les besoins humanitaires

Soudan du Sud: l'ONU évalue à 1,27 milliard de dollars les besoins humanitaires

L'ONU dit avoir besoin de 1,27 milliard de dollars (940 millions d'euros) pour couvrir ses opérations humanitaires et celles d'ONG présentes au Soudan du Sud et aider 3,2 millions de personnes frappées par le conflit qui sévit depuis mi-décembre.

"La priorité est de sauver des vies maintenant et de faire en sorte que nous ayons de la nourriture, des médicaments et d'autres produits vitaux sur le terrain, auxquels les agences humanitaires puissent accéder facilement, avant que les pluies n'arrivent et que les routes deviennent impraticables", a déclaré Toby Lanzer, chef des opérations humanitaires de l'ONU au Soudan du Sud.

Ce 1,27 milliard de dollars est destiné à couvrir, jusqu'en juin, les besoins les plus urgents des civils, notamment des déplacés et de ceux réfugiés dans les pays voisins. Selon l'ONU, la population sud-soudanaise a perdu une grande partie de ses moyens de subsistance et est désormais souvent dans l'incapacité de conduire le bétail aux pâturages, de pêcher ou de chasser.

Le conflit qui frappe depuis le 15 décembre le Soudan du Sud a déjà poussé hors de chez elles près de 900.000 personnes et fait des milliers de morts - certains acteurs humanitaires évoquent plus de 10.000 tués.

Les combats avaient commencé dans la capitale, Juba, entre soldats loyaux au gouvernement du président Salva Kiir et militaires mutins rangés derrière l'ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet.

Ils se sont vite étendus à d'autres régions du pays, en particuliers aux Etats pétroliers d'Unité (nord) et du Haut-Nil (nord-est), ainsi qu'à celui chroniquement instable du Jonglei (est). Riek Machar regroupe désormais derrière lui une coalition plus ou moins stable de mutins et de milices ethniques.

De nombreuses exactions ethniques entre les deux principales tribus du pays, les Dinka et les Nuer, dont sont respectivement issus MM. Kiir et Machar, ont été rapportées.

Le 23 janvier, le gouvernement de Juba et le camp Machar ont signé un cessez-le-feu. Mais les deux parties ne cessent de s'accuser depuis de violer cette trêve et des combats restent signalés en divers endroits du pays.

L'organisation est-africaine Igad, qui assure une médiation dans ce dossier, a déployé depuis lundi une première équipe d'observateurs de ce cessez-le-feu, qui doit préparer le terrain pour le gros des équipes de surveillance de la trêve.

str-aud/ayv/mba

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