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Shimon Peres se démarque des critiques de la droite israélienne contre Kerry

Shimon Peres se démarque des critiques de la droite israélienne contre Kerry

Le président israélien Shimon Peres a remercié mardi John Kerry pour son implication dans le processus de paix, alors que le secrétaire d'Etat américain est sous le feu de critiques de membres du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La conseillère à la sécurité nationale du président américain Barack Obama, Susan Rice, a répliqué à ces critiques, jugeant lundi sur son compte twitter "les attaques personnelles en Israël visant le secrétaire d'Etat Kerry totalement infondées et inacceptables".

"Nous remercions (John Kerry) pour ses efforts. Nous l'encourageons et espérons parvenir bientôt à des résultats positifs", a déclaré le président israélien, dont les propos étaient diffusés par la radio militaire.

"Il (Kerry) ne vient pas ici pour nous combattre", a ajouté le président, selon un communiqué de son bureau, en faisant allusion aux multiples tournées effectuées depuis près d'un an par le secrétaire d'Etat dans la région pour tenter de relancer des négociations de paix avec les Palestiniens.

Ce ton positif du président Peres tranche avec la salve de critiques de membres du gouvernement israélien qui ont accusé le secrétaire d'Etat d'utiliser les menaces de boycottage international contre Israël pour lui arracher des concessions dans les négociations avec les Palestiniens.

"Comme le rappelle constamment (John Kerry) les résultats des négociations doivent être acceptables par les deux parties", a ajouté le président Peres.

M. Kerry doit présenter dans les prochaines semaines ses propositions de paix, qui suscitent la profonde inquiétude de la droite israélienne, ce qui expliquerait, selon les commentateurs, ce tir groupé de critiques.

"Il est dommage de constater que l'administration américaine ne comprend pas la réalité au Moyen-Orient et exerce des pressions du mauvais côté dans le conflit israélo-palestinien", avait estimé le ministre de la Défense passive, Gilad Erdan, un proche de M. Netanyahu.

Son collègue du Logement, Uri Ariel, un représentant du lobby des colons, avait accusé M. Kerry de ne pas être "un médiateur honnête quand il parle de menace de boycott".

Le Premier ministre a toutefois tenté ensuite de calmer le jeu. "Le meilleur moyen de clarifier les malentendus et d'exprimer des divergences d'opinion est de discuter les questions en profondeur et non de se livrer à des attaques personnelles", a affirmé M. Netanyahu lundi.

Lors d'une conférence sur la sécurité samedi à Munich, M. Kerry a évoqué les risques d'un boycottage visant Israël si ses efforts pour parvenir à un accord de paix n'aboutissaient pas.

Le président Peres, dont le mandat arrive à expiration en juillet, a exprimé ses divergences avec M. Netanyahu, estimant notamment en privé que son insistance sur la reconnaissance d'Israël comme "Etat juif" par les Palestiniens était "superflue" et risquait de "faire échouer les négociations" de paix.

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