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Réfugiés syriens: Berlin et Ankara pressent l'ONU d'agir

Réfugiés syriens: Berlin et Ankara pressent l'ONU d'agir

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont appelé mardi le Conseil de sécurité de l'Onu à agir pour soulager la crise des réfugiés syriens, regrettant les résultats inexistants de la Conférence de Genève.

"Après l'échec ou le non-succès de la conférence de Genève, il faut lancer une nouvelle tentative pour que le Conseil de sécurité se saisisse du problème", a déclaré la chancelière, lors d'une conférence de presse après un déjeuner de travail entre les deux responsables à Berlin.

"Nous parlons de façon très intensive avec la Russie. La Russie joue un rôle clé, comme on n'a déjà pu le voir à Genève. Là-bas nous avons réussi à faire quelques progrès, même si le calendrier fait que cela avance trop lentement", a plaidé Mme Merkel.

"Nous allons agir auprès de la Russie, auprès de la Chine, aussi auprès de l'Iran pour que quelque chose soit fait sur le plan humanitaire", a-t-elle encore ajouté.

Alliée traditionnelle du régime de Bachar al-Assad, la Russie a bloqué quasiment toutes les initiatives internationales en lien avec le conflit syrien, grâce à son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU.

Depuis le début de la révolte lancée en mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est transformée en rébellion armée face à une répression sanglante, les violences en Syrie ont fait plus de 130.000 morts et 2,4 millions de réfugiés.

M. Erdogan a rappelé que quelque 700.000 d'entre eux ont été accueillis dans son pays, dont 220.000 vivent dans des camps de tentes ou de conteneurs et qu'il comptait poursuivre sa politique de "frontière ouverte".

Il a estimé à 2,5 milliards de dollars la somme déjà dépensée par Ankara pour accueillir les Syriens ayant fuit la guerre.

"Toute l'Humanité doit s'élever contre cette tragédie", a-t-il poursuivi.

Il s'est montré très sceptique toutefois sur une action rapide du Conseil de sécurité des Nations unies.

"Le Conseil de sécurité ne peut pas fonctionner. Il n'est pas efficace", a-t-il jugé. "Il doit être réformé. Tant qu'il ne sera pas réformé, un pays pourra toujours bloquer" les décisions.

Les négociations entre opposition et régime syriens, qui se sont tenus pendant dix jours fin janvier à Montreux, près de Genève, n'ont guère fait progresser les chances de paix entre les belligérants, ni soulagé les souffrances de la population sur le plan humanitaire.

La prochaine session de négociations à Genève est annoncée pour le 10 février.

hap/fjb/fw

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