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Pakistan : Musharraf va comparaître vendredi devant un tribunal spécial (porte-parole)

Pakistan : Musharraf va comparaître vendredi devant un tribunal spécial (porte-parole)

L'ex-président pakistanais Pervez Musharraf va comparaître devant un tribunal spécial chargé de le juger pour "haute trahison", ce qui serait une première dans l'histoire du pays pour un ancien chef de l'armée, a indiqué mardi soir son porte-parole.

Le gouvernement pakistanais a mis sur pied en novembre un tribunal spécial chargé de juger l'ancien dirigeant militaire, au pouvoir de 1999 à 2008, et accusé de "haute trahison", un crime passible de la peine capitale, pour avoir imposé l'état d'urgence en 2007.

Mais l'ex-président et chef de l'armée n'a jamais comparu devant ce tribunal dont il ne reconnaît pas la légalité.

Ses avocats ont tenté au cours des dernières semaines de convaincre la justice de le laisser partir à l'étranger pour suivre des traitements, sur la foi notamment d'un rapport médical indiquant qu'il souffrait d'une maladie coronarienne.

La justice a rejeté cette demande vendredi dernier et exigé le versement d'une caution de 2,5 millions de roupies (23.500 USD) et la comparution le 7 février de M. Musharraf sans quoi elle requérait un mandat d'arrêt contre lui.

"Nous pouvons confirmer que M. Musharraf a payé la caution et a l'intention de se présenter devant ce tribunal spécial le 7 février 2014", a indiqué mardi son porte-parole officiel Raza Bokhari dans un communiqué transmis à l'AFP.

Il s'agirait de la première comparution de l'histoire du Pakistan devant un tel tribunal pour un chef de l'armée dans un pays dirigé par les militaires pendant trois décennies depuis son indépendance en 1947.

"Sur le bond de la caution, le général Musharraf a écrit : +je ne reconnais pas l'autorité de ce tribunal spécial, mais je vais m'y conformer pour le plus grand bien de l'état de droit", a précisé M. Bokhari.

Les avocats de M. Musharraf remettent aussi en cause "la formation, la composition, la juridiction, l'impartialité et l'indépendance" de ce tribunal, a souligné le porte-parole.

L'ancien dirigeant militaire dénonçait récemment une "vendetta" de ses ex-ennemis politiques, y compris l'actuel Premier ministre Nawaz Sharif qu'il avait renversé en 1999 à la faveur d'un coup d'Etat sans effusion de sang.

Outre l'affaire de trahison, M. Musharraf est visé par la justice pour diverses affaires, dont le meurtre de son ex-rivale Benazir Bhutto.

gl/mr

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