L'association humanitaire sud-africaine qui tente d'obtenir la libération d'un otage au Yemen depuis mai 2013 s'est inquiétée mardi du long silence de ses ravisseurs, qui exigent toujours le paiement d'une rançon d'ici samedi.
"C'est une période difficile concernant Pierre Korkie", a indiqué Imtiaz Sooliman, le président de Gift of the Givers. "Nous n'avons pas moyen de les contacter car ils changent perpétuellement de cartes sim", c'est-à-dire de numéro de téléphone, a-t-il ajouté. Les négociations se sont interrompues la semaine dernière.
"C'est la période de silence la plus longue et la plus inquiétante depuis que nous sommes en pourparlers", a ajouté M. Sooliman.
L'enlèvement de Pierre Korkie, un enseignant sud-africain de 56 ans, a mobilisé les autorités de son pays mais provoqué un quiproquo avec les ravisseurs, persuadés que le ministre dépêché au Yemen apporterait les 3 millions de dollars de rançon demandés.
Gift of the Givers a dû demander à son négociateur Anas al-Hamati, un Yéménite, de quitter le pays pour sa propre sécurité, les ravisseurs le soupçonnant d'avoir dérobé l'argent.
La femme de Pierre Korkie avait été libérée le 10 janvier.
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