Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Kirchner demande aux syndicats de modérer leurs exigences salariales

Kirchner demande aux syndicats de modérer leurs exigences salariales

La présidente argentine Cristina Kirchner a appelé mardi les syndicats à modérer leurs demandes salariales lors des prochaines négociations paritaires, alors que le pays est minée par une inflation incontrôlée.

Depuis des semaines, les économistes avertissent que de fortes hausses de salaires ne feraient que nourrir encore plus l'inflation, qui dépasse les 20% depuis 6 ans.

"Les syndicats ne peuvent pas se tenir à l'écart (de l'effort national). Car sinon, ce sont les travailleurs qui vont en souffrir", a déclaré la présidente de centre-gauche lors d'une intervention télévisée.

Au cours des dernières semaines, les syndicats ont prévenu qu'ils exigeraient des augmentations de salaires de plus de 30% pour 2014.

En 2013, les augmentations de salaires étaient généralement situées entre 20 et 25%, alors que l'inflation a atteint 25% selon les instituts économiques privés, 11% d'après le gouvernement, accusé par le FMI de truquer ses indicateurs économiques.

C'était la seconde intervention télévisée en deux semaines de Mme Kirchner, qui achève son second mandat de 4 ans fin 2015 et a laissé le devant de la scène au chef du gouvernement Jorge Capitanich.

Mardi soir, la présidente argentine a annoncé aux retraités une augmentation de 17% de leurs pensions en 2014 pour compenser l'inflation et le triplement de l'allocation de rentrée scolaire.

Elle a également laissé entendre qu'elle pourrait reconsidérer la politique de factures subventionnées pour l'eau, l'électricité et le gaz, partant du constat que des salariés modestes avaient la capacité d'épargner en dollars depuis la levée la semaine dernière de restrictions drastiques pour changer des devises.

Les économistes ne cessent de recommander à l'Argentine une cure d'austérité, estimant que le déficit public entretient une forte inflation.

Outre l'inflation, l'autre grande inquiétude de l'Argentine est la baisse des réserves monétaires en devises, passées de 52 à 28 milliards de dollars en trois ans, du fait du déficit de la balance énergétique, d'une politique coûteuse de soutien au peso argentin et du remboursement de la dette.

ap/ob

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.