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Centrafrique: deux mois d'opération militaire française Sangaris

Centrafrique: deux mois d'opération militaire française Sangaris

Rappel des événements en Centrafrique depuis le lancement le 5 décembre de l'opération Sangaris par la France, qui y a déployé 1.600 militaires en appui à une force africaine sur place, la Misca.

La Centrafrique s'est enfoncée dans une spirale de violences intercommunautaires depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka à dominante musulmane, qui a commis de nombreuses exactions sur une population composée à 80% de chrétiens, alimentant la haine envers les civils musulmans.

--DECEMBRE 2013--

- 5: L'armée française lance l'opération Sangaris - du nom d'un petit papillon rouge - pour restaurer la sécurité, après le vote de l'ONU donnant mandat aux forces françaises pour intervenir.

Le matin, des milices d'autodéfense chrétiennes anti-balaka (anti-machettes) infiltrées dans certains quartiers de Bangui avaient lancé une attaque, entraînant des représailles des combattants Séléka contre les chrétiens dans la capitale.

- 7: Arrivée de renforts terrestres français dans l'Ouest et dispositif renforcé à Bangui.

A l'issue d'un mini-sommet à Paris, l'Union africaine décide de porter sa force en Centrafrique (Misca) à 6.000 hommes, contre 3.600 initialement prévus. Le président Hollande annonce que les soldats de Sangaris ont désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations".

- 9: Les troupes françaises entreprennent un vaste désarmement, à commencer par celui des ex-rebelles, mais l'opération s'accompagne de représailles chrétiennes contre les communautés musulmanes.

Deux soldats français sont tués à Bangui au cours d'un accrochage avec des assaillants.

- 10: La mission de la France est "dangereuse" mais "nécessaire", déclare le président français François Hollande au cours d'une brève visite à Bangui.

- 26: Au lendemain d'une nouvelle journée de violences à Bangui, l'armée française lance une opération de "dissuasion" et de sécurisation, mobilisant 600 hommes.

--JANVIER 2014--

- 10: Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses, démissionne à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale.

- 20: La maire de Bangui, Catherine Samba-Panza, est élue présidente de transition par le Parlement. Elle lance aussitôt un "appel vibrant" aux miliciens chrétiens et combattants musulmans à déposer les armes.

- 27-28: A Bangui, les deux principaux camps de cantonnement d'ex-rebelles Séléka sont évacués et les combattants regroupés dans un camp à la sortie nord de la ville. Mais de nombreux combattants ont toutefois préféré fuir la capitale et se sont récemment repliés en province, largement hors de contrôle.

- 28: L'ONU donne son feu vert à l'engagement d'une force européenne de 500 soldats pour épauler les militaires français et les 5.500 soldats de la force africaine Misca.

--FEVRIER--

- 3 fév: Le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, à Bangui, juge que "la violence a été en partie jugulée" deux mois après le début de l'opération, en soulignant la difficulté de cette mission pour ses soldats.

acm/bc/cl/aub

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