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Bahreïn: durcissement des peines pour crime de lèse-majesté

Bahreïn: durcissement des peines pour crime de lèse-majesté

Les autorités bahreïnies ont annoncé mardi un durcissement des peines pouvant aller jusqu'à 7 ans de prison pour crime de lèse-majesté dans ce pays du Golfe, secoué par des troubles depuis trois ans.

Selon l'agence officielle Bna, un amendement du code pénal de 1976, approuvé par le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, prévoit une peine allant d'un à sept ans de prison et une amende pouvant atteindre 26.000 dollars pour "toute personne qui insulte, publiquement, le souverain de Bahreïn, le drapeau ou l'emblème" du royaume.

La sanction sera encore plus dure si le délit est commis en présence du roi, ajoute l'agence, alors que le code pénal prévoyait jusqu'ici des peines de quelques jours ou de quelques mois dans les affaires de lèse-majesté.

Ainsi en novembre 2012, la justice bahreïnie avait condamné un cybermilitant à quatre mois de prison et un autre à un mois de prison pour diffamation du roi.

Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.

Face à la persistance de ce mouvement, le pouvoir avait déjà alourdi l'an dernier les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés. Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama.

Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 89 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.

bur/tm/faa

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