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Afrique du Sud/platine: les négociations reprendront mercredi

Afrique du Sud/platine: les négociations reprendront mercredi

Les négociations entre les mineurs de platine sud-africains en grève pour leurs salaires et le patronat ont été suspendues mardi soir et reprendront mercredi, a indiqué Jimmy Gama, le trésorier du syndicat Amcu. Il a refusé de dire quoi que ce soit sur l'avancée des négociations, tandis que patronat et médiateurs étaient injoignables.

Quelque 80.000 mineurs de la "ceinture de platine" sud-africaine autour de Rustenburg (nord) sont en grève depuis le 23 janvier, à l'appel d'Amcu, chez les trois principaux producteurs de platine mondiaux, Anglo American Platinum (Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin.

Ils réclament un salaire de base de 12.500 rands (830 euros), plus du double du niveau actuel, ce que les directions des trois groupes concernés jugent totalement irréaliste.

Le CCMA, l'organisme paritaire de médiation des confits du travail, a fait une proposition de compromis samedi, et Amcu attend des maîtres de mines qu'ils fassent une proposition bien supérieure à leur première offre que les grévistes ont rejetée jeudi. Les dirigeants du syndicat ont répété à plusieurs reprises que le mouvement pourrait durer longtemps.

Les directeurs généraux des trois groupes touchés s'étaient engagés ce week-end à tout faire pour trouver une solution, mais ont brandi le spectre de restructurations et de licenciements si la grève devait se prolonger.

La grève avait été plutôt calme jusqu'à présent, mais la police sud-africaine a indiqué mardi avoir utilisé dans la matinée grenades assourdissantes et balles en caoutchouc pour disperser quelque 3.000 grévistes "violents" qui bloquaient une route menant à une mine d'Amplats.

Les mineurs brandissaient "des armes dangereuses comme des cannes traditionnelles et des bâtons (ce qui est désormais interdit, ndlr), bloquaient la route et menaçaient de déloger les travailleurs non grévistes à la mine", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

La police a selon elle tenté de négocier avec des permanents d'Amcu, pour leur rappeler les règles à respecter en cas de grève, qui prévoient notamment le libre accès des non-grévistes au lieu de travail. Elle a finalement dispersé les manifestants, dont certains menaçaient ses agents avec des pierres.

Deux personnes ont été arrêtées et devront comparaître devant la justice pour violence publique.

liu/sd

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