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Un groupe précurseur d'observateurs au Soudan du Sud, où la trêve reste fragile

Un groupe précurseur d'observateurs au Soudan du Sud, où la trêve reste fragile

Un groupe précurseur d'observateurs chargés de vérifier le cessez-le-feu signé le 23 janvier entre les belligérants sud-soudanais est arrivé au Soudan du Sud, où des combats restent signalés, ont annoncé lundi des responsables.

Une équipe avancée de 14 personnes, dirigée par un général éthiopien assisté d'un adjoint soudanais, est à Juba et va "étudier les zones de déploiement possible pour les observateurs", a indiqué dans un communiqué l'Igad, bloc est-africain médiateur dans la crise sud-soudanaise.

Il rendra un rapport le 7 février, date de la reprise des pourparlers à Addis Abeba entre les partisans du président Salva Kiir et ceux de son ancien vice-président Riek Machar, en vue d'un réglement du conflit.

"Des observateurs sont arrivés", a confirmé lundi à la presse le vice-président sud-soudanais James Wani Igga, sans autres détails. Les analystes craignent qu'ils aient beaucoup de mal à surveiller une ligne de front assez floue entre des forces multiples dans un pays très étendu sans réseau routier.

La situation sur le terrain reste d'ailleurs peu claire et l'armée sud-soudanaise fidèle à M. Kiir et comme les troupes loyales à M. Machar - composée de militaires mutins et de milices ethniques - s'accusent quotidiennement respectivement de multiples violations du cessez-le-feu.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU, Jan Eliasson, a estimé vendredi que "la cessation des hostilités n'est pas effective à 100%", évoquant "plusieurs escarmouches" dont certaines "très sérieuses".

Le conflit, déclenché par des combats mi-décembre à Juba entre unités rivales de l'armée qui se sont propagés au reste du pays, a fait depuis plusieurs milliers de morts - jusqu'à 10.000 selon certains analystes - et chassé plus de 800.000 personnes de chez elles.

Lundi le gouvernement sud-soudanais a qualifié de "mensonges" les affirmations du camp Machar qui accuse l'armée sud-soudanaise, déjà officiellement épaulée par un contingent de l'armée ougandaise envoyé par Kampala - d'utiliser des mercenaires étrangers issus de guérillas soudanaises et rwandaise basée en République démocratiques du Congo (RDC) comme supplétifs.

Selon le porte-parole du camp Machar, Lul Ruai Koang, des membres du Mouvement Justice et Egalité (JEM), figurent notamment une guérilla qui affronte Khartoum dans l'Etat soudanais du Darfour depuis 2003, et des combattants de l'Armée de libération des Peuples du Soudan-Nord (SPLM-N) qui combattent l'armée de Khartoum dans ceux du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud.

"Toutes ces accusations sont sans aucun fondement", a réagi M. Igga, affirmant de son côté que les "rebelles s'entraînent et recrutent" pour lancer de nouvelles attaques.

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