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Un cycliste espagnol conteste la version pakistanaise de l'attaque de son escorte

Un cycliste espagnol conteste la version pakistanaise de l'attaque de son escorte

Un cycliste espagnol blessé fin janvier alors qu'il traversait le Pakistan a contesté la version donnée par les autorités locales de l'agression lors de laquelle il a été touché.

Javier Colorado a nié que six policiers pakistanais qui l'escortaient aient été tués lorsque des insurgés ont ouvert le feu sur lui le 22 janvier dans la province instable du Baloutchistan (sud-ouest).

"La mort déplorable des six policiers n'a rien à voir avec les événements dont j'ai été victime", affirme M. Colorado dans son récit, publié fin janvier sur sa page Facebook et sur son blog et relaté dans une vidéo postée sur YouTube.

Le cycliste, originaire de Madrid et âgé de 27 ans selon les médias espagnols, y déclare que les six policiers sont en fait morts dans une autre attaque survenue la veille, dans laquelle une bombe a tué 24 pèlerins musulmans chiites qui voyageaient dans un autocar.

Selon M. Colorado, la police le transportait avec ses effets personnels et son vélo dans une camionnette lorsqu'il a été témoin de l'explosion de l'autocar, qui roulait sur la même route derrière le véhicule de la police.

Dans une vidéo publiée sur son compte YouTube, on aperçoit à distance une énorme boule de feu s'élevant derrière la camionnette de la police.

Le cycliste espagnol, visiblement effrayé et le souffle coupé, rampe alors pour se protéger derrière un mur de pierre proche de la camionnette, pendant que retentissent des échanges de tirs.

Après une nuit passée dans un poste de police voisin, son voyage se poursuit, escorté par un policier armé dans une camionnette avec chauffeur.

Peu après, la vidéo montre M. Colorado couché sur le sol du véhicule de police, s'écriant: "Ils nous ont tiré dessus, ils nous ont tiré dessus. Je saigne".

Touché par un éclat de grenade, le cycliste espagnol, qui avait entrepris un tour du monde, a dit avoir été soigné pour une blessure légère dans une clinique proche puis dans un hôpital militaire à Quetta.

Il a expliqué avoir dû traverser le Pakistan par la route après avoir raté un train prévu une seule fois par mois à la frontière du Pakistan, après sa traversée de l'Iran.

La police pakistanaise l'a averti qu'un voyage en autocar serait trop dangereux, et des policiers l'ont fait monter avec son vélo dans des véhicules de la police.

Les autorités pakistanaises avaient indiqué à l'AFP le mois dernier que le cycliste espagnol avait été attaqué par des inconnus armés à son entrée au Pakistan en provenance d'Iran.

Elles avaient alors affirmé que six représentants de la police tribale locale avaient été tués et cinq blessés dans l'échange de tirs qui s'était ensuivi.

bur-djw/rlp/bap/plh

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