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Juninho: "Mes meilleurs moments comme joueur, c'était à Lyon"

Juninho: "Mes meilleurs moments comme joueur, c'était à Lyon"

Le milieu brésilien Juninho, septuple champion de France avec l'OL dans les années 2000, a dit avoir vécu ses "meilleurs moments de joueur" à Lyon, club où il s'imagine bien revenir, lundi lors de ses adieux empreints d'émotion à Rio de Janeiro.

Q: Pourquoi avez-vous arrêté?

R: "J'avais presque décidé d'arrêter après avoir contracté ma blessure, mais on m'a convaincu de faire la pré-saison pour tenter de revenir et disputer le Championnat de l'Etat de Rio. J'avais des difficultés à enchaîner les entraînements et les matches. J'étais le papy de l'équipe, on me chambrait, mais le foot d'aujourd'hui n'est pas une plaisanterie. Je considère chaque match comme une finale, et chaque entraînement comme un match. Je veux remercier tous mes coéquipiers, depuis mes débuts (il s'arrête, larmes d'émotion). C'est à Recife que tout a commencé, mais c'est ici (à Vasco de Gama, ndlr) où je me suis réalisé, devenu un joueur complet. Mes meilleurs moments comme joueur, c'était à Lyon: c'est là que j'ai joué pratiquement toujours à un haut niveau. La page qui m'a manqué, c'est le titre de champion du monde (lors du Mondial-2006, ndlr), mais ça n'efface pas toutes mes réalisations professionnelles. J'ai passé deux ans au Qatar, pour des raisons financières que je ne pouvais refuser, et six mois aux Etats-Unis, ma pire période sur le plan technique, mais je ne regrette pas l'expérience de vie. Aujourd'hui commence une nouvelle vie, je sais pas où ni comment".

Q: Justement, en avez-vous une petite idée ?

R: "La tendance, c'est de continuer dans le foot, sans savoir dans quelle fonction. Après tant de temps à jouer, il y a déjà un manque, même si je ne m'entraîne plus".

Q: Allez-vous vivre au Brésil ou en France ?

R: "Je vais continuer à vivre au Brésil pour mieux me préparer. Ma relation avec Lyon reste très forte, l'affection qu'on m'y porte me rend heureux".

Q: Y aura-t-il un jubilé ?

R: "On va organiser un match entre Vasco et River Plate, équipe contre laquelle j'ai marqué un but important (en demi-finale de la Copa Libertadores remportée en 1998, ndlr). Le but, c'est de faire un match contre l'équipe actuelle de Lyon dans un match amical de préparation pour la saison prochaine. Même si je ne joue plus, je vais retourner à Gerland souvent. Ca me tient à coeur".

Q: Le président Jean-Michel Aulas a dit souhaiter votre retour à l'OL...

R: "J'y pense toujours, ça me fait plaisir de savoir qu'il compte sur moi et qu'il fait confiance à mon travail après le foot. Bien sûr, je dois me préparer, j'aimerais bien vivre cette Coupe du monde au Brésil, ce sera une compétition spéciale. Après, avec des choses bien calées on peut faire quelque chose d'important pour Lyon encore".

Q: Quel est votre héritage ?

R: "Le travail. J'ai vécu huit ans à Lyon et je ne suis jamais monté sur la Tour Eiffel, je me suis complètement consacré au foot. On me trouvait très lent à mes débuts, à Recife, et je me suis dit qu'il était impossible de ne pas réussir si je travaillais. Alors j'ai beaucoup travaillé, sur le plan technique, physique. J'ai essayé de devenir plus rapide, je le suis devenu un peu plus, mais pas trop" (sourire).

Q: Avez-vous des regrets ?

R: "Maintenant que tout est fini, la seule chose que je regrette, c'est de ne pas avoir assez savouré les titres, parce que je pensais à chaque fois déjà au suivant".

Q: Et il y a eu l'amertume du Mondial-2006 (élimination en quarts face à la France)...

R: "Je pensais que la Seleçao devait finir championne du monde, avec tous ses talents, mais ça n'est pas arrivé, parce qu'elle ne le méritait pas. La génération de 2002 (championne du monde) a eu du mal à répéter le succès. Peut-être qu'on avait perdu un peu la notion de la force du travail, mais cela a été un privilège d'avoir joué avec d'aussi grands joueurs".

Propos recueillis en conférence de presse

ybl/ag/jde

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