Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

JO-2014 - Dernières descentes à Rosa Khoutor avant la ferveur olympique

JO-2014 - Dernières descentes à Rosa Khoutor avant la ferveur olympique

"La mer Noire toute proche et les montagnes, que peut-on vouloir de plus ?", s'enthousiasme Evgueni au pied des pistes de Rosa Khoutor, où se dérouleront les épreuves de ski alpin des jeux Olympiques.

Comme ce professeur à la retraite qui fait partie des bénévoles du comité d'organisation des JO de Sotchi (7-23 février), ils sont encore nombreux à arpenter, à skis, en snowboard ou à pieds, les pistes du domaine de Gornaïa Karoussel.

"J'aimerais pouvoir m'acheter une maison ici", rêve à haute voix ce même Evgueni devant le cadre enchanteur de cette station au charme un peu désuet mais qui a connu une profonde mutation olympique.

Pour accéder à la remontée mécanique, les skieurs se fraient un chemin entre des résidences récemment construites, au faux air de palais italiens.

Il leur faut débourser 1600 roubles (34 euros) pour acquérir un forfait-journée, sans compter les 1200 roubles pour la location du matériel (skis et chaussures).

Une fois assis dans les cabines de huit places, skieurs et snowboardeurs passent en quelques minutes de 540 m d'altitude à 960 m.

Ils sont même accompagnés de quelques promeneurs qui, eux, peuvent monter gratuitement jusqu'à cette première gare intermédiaire pour se faire prendre en photo avec en arrière plan, la mer Noire.

La température clémente jusque-là dégringole lorsque la seconde télécabine grimpe jusqu'au sommet: à 2400 m, le panorama sur les montagnes d'un côté et la mer Noire de l'autre est à couper le souffle, la neige excellente pour le plus grand plaisir des amateurs de skis.

Ils ne peuvent toutefois pas profiter de toutes les pistes, puisque certaines sont fermées au public dans l'attente du coup d'envoi des épreuves de ski alpin, dimanche avec la descente messieurs.

L'accès à ces pistes est non seulement fermé mais aussi surveillé par des militaires en tenue de camouflage, jumelles en bandoulière.

A quelques mètres de là, un restaurant d'altitude qui propose comme il se doit vin chaud, soupes et autres plats de montagne, ainsi qu'une carte de vin comprenant une bouteille de champagne Dom Perignon pour la modique somme de 34.700 roubles (732 euros).

Parmi les convives, Natalia, une étudiante moscovite de 22 ans qui aura un emploi d'hôtesse pour l'un des sponsors olympique à Sotchi, 45 km plus bas, au bord de la mer Noire.

"Nous sommes fiers d'accueillir les jeux Olympiques", martèle-t-elle.

"C'est une source légitime de fierté et les critiques qui ont visé notre pays nous importent peu", lâche-t-elle en référence aux protestations occidentales contre les violations des droits de l'Homme en Russie.

lp/dj/jr/ep/ig

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.