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Diffusion d'une vidéo de l'arrestation d'un journaliste canadien en Égypte

Diffusion d'une vidéo de l'arrestation d'un journaliste canadien en Égypte

Les autorités égyptiennes ont diffusé lundi une vidéo de l'arrestation, à la fin du mois de décembre, de deux journalistes de la chaîne Al-Jazira, dont le canado-égyptien Mohammed Fahmy. M. Fahmy est le chef de bureau d'Al-Jazira au Caire.

La vidéo de 22 minutes, apparemment tournée avec un téléphone cellulaire, a été diffusée dimanche par la chaîne Al-Tahrir. Les images montrent notamment les hommes emmenés à bord d'une camionnette après avoir été arrêtés dans un hôtel sur les rives du Nil.

Les autorités affirment qu'Al-Jazira fait la promotion de la division et des violences et que la chaîne travaille pour le compte des Frères musulmans, un groupe islamiste désigné organisation terroriste en Égypte.

Les images montrent aussi M. Fahmy et son collègue australien Peter Greste étant interrogés à l'hôtel avant leur arrestation. Elles ne montrent toutefois aucun des policiers qui ont procédé à l'arrestation, ni un troisième employé d'Al-Jazira qui a lui aussi été arrêté.

Les policiers demandent fréquemment à M. Fahmy comment il est payé et qui Al-Jazira compte interroger, ainsi que des détails concernant ses employés. On lui demande aussi pourquoi il travaille depuis un hôtel, ce à quoi M. Fahmy répond qu'il se cherche encore un bureau. Son bras a été placé dans une écharpe et il semble souffrir.

Les trois hommes comptent parmi les 20 journalistes d'Al-Jazira soupçonnés d'avoir rejoint les rangs ou aidé une organisation terroriste. Huit des 20 personnes sont derrière les barreaux et aucune date de procès n'a été annoncée.

La direction du réseau, qui ne compte plus aucun journaliste sur le terrain en Égypte, se défend contre ces accusations et exige la libération de ses reporters, dont l'arrestation a déclenché un tollé au sein des groupes de défense des droits de la personne et des organisations journalistiques.

La Maison-Blanche a elle aussi dénoncé ces arrestations.

Les journalistes pourraient écoper de 15 ans de prison. Ils sont accusés d'avoir « trafiqué des photos » pour créer « des images irréelles donnant l'impression au monde extérieur qu'une guerre civile menaçait de détruire l'État », et diffusé des images pour aider « le groupe terroriste à parvenir à ses fins ».

Les parents de M. Fahmy, qui ont quitté Montréal pour Le Caire il y a deux semaines, ont informé les autorités canadiennes des plus récents développements dans le dossier, mais ont dit être conscients que les agents consulaires ne pourraient pas en faire plus.

La famille Fahmy s'est établie au Canada en 1991. Mohammed Fahmy a vécu à Montréal et Vancouver pendant plusieurs années avant de partir à l'étranger pour CNN et le New York Times, entre autres.

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