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Nigeria: une des principales figures du parti au pouvoir rejoint l'opposition

Nigeria: une des principales figures du parti au pouvoir rejoint l'opposition

Le parti au pouvoir au Nigeria, affaibli par de nombreuses défections et des mois de conflits internes, a connu un coup d'éclat dimanche, avec le ralliement à l'opposition d'un de ses principaux dirigeants.

Atiku Abubakar, qui a été vice-président d'Olusegun Obasanjo, de 1999 à 2007, a annoncé quitter le Parti démocratique populaire (PDP) pour le Congrès des progressistes (APC).

Cette décision, annoncée via les réseaux sociaux, complique encore la situation du président Goodluck Jonathan, qui a déjà subi un camouflet avec les départs de dizaines de gouverneurs et de parlementaires.

Onze sénateurs ont annoncé la semaine dernière avoir rejoint les rangs de l'opposition.

Le Nigeria - pays le plus peuplé et principal producteur de pétrole d'Afrique - doit voter le 14 avril 2015 pour élire son président et son Parlelment.

Mais la crise, au sein du PDP, a fait apparaître qu'il pourrait perdre le pouvoir, ce qui serait une première depuis le retour de la démocratie, en 1999.

M. Abubakar, 67 ans, a expliqué ce revirement par le constat que le PDP ne "pouvait être sauvé", dans la mesure où il a renié sa promesse d'améliorer la gestion du pays et d'enrayer la corruption.

"Nous avons besoin d'une direction qui se consacre au peuple, à la création d'emplois et à la sécurité". "C'est pour cela que je rejoins l'APC", a-t-il dit.

Dans sa déclaration, il souligne que les divisions au sein du PDP sur des considérations religieuses, ethniques et régionales ont augmenté.

Au contraire, l'APC est "un parti de changement, engagé à améliorer la vie de notre peuple et au développement du Nigeria", a-t-il ajouté.

M. Jonathan, devenu officiellement président le 9 mai 2010 à la suite du décès du président Umaru Yar'Adua, dont il était vice-président, avait été élu le 16 avril 2011 avec 59% des voix.

Il n'a pas encore annoncé ses intentions pour 2015, mais de nombreux commentateurs pensent qu'il souhaite briguer un nouveau mandat de quatre ans.

Cela irrite de nombreux membres du PDP, en particulier ceux de la majorité musulmane du nord du pays, qui maintiennent qu'un candidat de leur région doit être désigné.

M. Jonathan appartient à la majorité chrétienne du sud.

ola-phz/jmc

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