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Pour ses premiers jeux à la tête du CIO, Thomas Bach fait face à de grands défis

Début de mandat tourmenté pour le nouveau président du CIO
International Olympic Committee President Thomas Bach arrives for an executive board meeting at the 2014 Winter Olympics, Sunday, Feb. 2, 2014, in Sochi, Russia. (AP Photo/David Goldman)
ASSOCIATED PRESS
International Olympic Committee President Thomas Bach arrives for an executive board meeting at the 2014 Winter Olympics, Sunday, Feb. 2, 2014, in Sochi, Russia. (AP Photo/David Goldman)

SOTCHI, Russie - Vladimir Poutine n'est pas l'unique président d'envergure sur qui les Jeux olympiques de Sotchi pourraient laisser une marque indélébile; c'est aussi le cas de Thomas Bach, le nouveau leader du Comité international olympique.

Il s'agit d'un début de règne pour le moins intimidant pour Bach, un Allemand âgé de 60 ans, ancien médaillé d'or olympique en escrime à Montréal, et qui est devenu, en septembre, le neuvième président de l'histoire du CIO.

Celui qui succède au Belge Jacques Rogge, après 12 ans à la tête de l'organisme, sera confronté à l'une des éditions les plus litigieuses des Jeux en de nombreuses années.

Et comme si cela n'était pas suffisant, il aura ensuite à faire face à un autre défi: celui des Jeux d'été de 2016, à Rio de Janeiro, déjà handicapés par d'importants retards.

À Sotchi, Bach doit afficher son soutien au pays hôte tout en restant à l'écoute du tollé portant sur la loi contre la «propagande» homosexuelle et les allégations de corruption liées au projet olympique de 51 milliards $. Et voilà qu'une menace d'attaque terroriste par des insurgés islamistes du Caucase du Nord s'ajoute à une situation déjà instable.

Bach savait dans quelle galère il s'embarquait lorsqu'il a postulé pour cette fonction. Mais malgré toutes ces inquiétudes qui virevoltent autour de Sotchi, il affirme que rien ne le garde éveillé la nuit.

«Je suis désolé de vous annoncer que je dors très bien, a lancé Bach. La peur est une très mauvaise conseillère. Ce n'est pas le genre de choses auxquelles je pense. Je connaissais les défis rattachés à ce poste avant de présenter ma candidature. J'ai très hâte que ces Jeux olympiques, les premiers sous ma présidence, commencent et je suis sûr qu'ils seront une réussite.»

Bach dirigera une réunion du conseil de direction du CIO, dimanche à Sotchi, avant de participer à une session de deux jours et demi de l'assemblée générale de l'organisme à compter de mercredi. Un auditoire de tous les coins de la planète aura l'occasion de voir le président aux lunettes lorsqu'il prendra la parole lors de la cérémonie d'ouverture vendredi.

Bien que les dernières semaines aient fait place à plusieurs manchettes à connotation négative, Bach croit que le ton va changer une fois que les athlètes seront à l'oeuvre.

«Avant les Jeux, nous avons toujours des discussions politiques — nous avons des soucis, a-t-il reconnu. Mais les gens du monde entier savent que cet événement est axé, en premier lieu, sur les sports. Je suis vraiment confiant que nous baignerons dans une très bonne ambiance olympique.»

Rogge, un médecin orthopédique et ancien skipper olympique — il a lui aussi participé aux Jeux de Montréal — est reconnu pour avoir instauré de la stabilité au CIO après la controverse entourant la candidature de Salt Lake City aux Jeux d'hiver de 2002. Mais dans les derniers moments de sa présidence, Rogge avait l'air d'un homme épuisé, lent et à court d'énergie.

L'entrée en scène de Bach a créé un contraste pour le moins frappant. Ses premiers mois en poste l'ont fait voyager un peu partout sur la planète pour rencontrer chefs d'États et dignitaires olympiques.

Parce qu'il avait occupé des fonctions d'importance au sein du CIO pendant plusieurs années auparavant, Bach n'a pas eu besoin d'une longue période de transition ou d'apprentissage. Il a rapidement pris les rênes de l'organisme afin de tracer sa propre route.

Il s'est rendu aux Nations unies pour prononcer une allocution à l'Assemblée générale, et il a rencontré le pape François au Vatican. La semaine dernière, il s'est rendu au Brésil, où il a pressé le gouvernement et les organisateurs des Jeux de 2016 d'accélérer la cadence.

Mais pour l'instant, Bach met toutes ses énergies pour faire des Jeux de Sotchi un grand succès.

«Jusqu'à maintenant, il a fait face à la pression de façon exemplaire, a confié le vice-président du CIO Craig Reedie. Inévitablement, il y aura d'autres moments de pression au cours des 16 ou 17 prochains jours, mais je suis sûr qu'il passera le test haut la main.»

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