Un groupe de 26 partis, emmené par le ministre algérien des Transports Amar Ghoul, a appelé samedi le président Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un quatrième mandat, lors du scrutin présidentiel du 17 avril.
"Nous sommes prêts à entrer de plain-pied dans la campagne électorale" aux côtés de M. Bouteflika, a déclaré M. Ghoul, président du parti TAJ, lors d'un rassemblement de ces 26 partis dans un hôtel de la station balnéaire de Sidi Fredj, à une trentaine de kilomètres à l'ouest d'Alger.
Ce "groupe des 26 pour la loyauté et la stabilité" joint sa voix à celle du Front de libération nationale (FLN), dont le secrétaire général Amar Saidani a récemment réaffirmé que le chef d'Etat était le candidat du parti au pouvoir. Il l'a jointe aussi à celle du patron de la centrale syndicale officielle de l'UGTA, Abdelmajid Sidi Saïd, qui affirmait jeudi "nous n'avons pas à rougir" en annonçant vouloir "mener campagne pour la personne de Abdelaziz Bouteflika".
M. Ghoul, un fidèle du chef de l'Etat, a appelé d'autres partis -il y en a plus de 45 autorisés dans le pays- à rejoindre son groupe lors de cette réunion, a rapporté la radio publique Chaîne 3.
A 76 ans dont presque 15 ans au pouvoir, M. Bouteflika est fragilisé par un AVC, qui a nécessité son hospitalisation plus de 80 jours en France en 2013.
Le président n'a toujours pas fait connaître ses intentions concernant un possible quatrième mandat. Il a jusqu'au 15 mars pour le faire.
M. Bouteflika, qui ne s'est pas adressé publiquement à son peuple depuis mai 2012, est néanmoins apparu à plusieurs reprises à la télévision, avec des hôtes étrangers et son Premier ministre Abdelmalek Sellal qui le remplace sur le terrain.
Une quinzaine de personnalités ont pour le moment annoncé leur volonté de concourir à la présidentielle d'avril, dont l'ancien Premier ministre de M. Bouteflika et candidat malheureux à la présidentielle en 2004, Ali Benflis.
Plus de 70 dossiers de candidatures ont été retirés ces derniers jours, ce qui selon M. Ghoul constitue la preuve que "ce sera une élection ouverte".
Les candidats doivent avoir obtenu 60.000 signatures dans 25 des 48 préfectures et pas moins de 1.500 signatures par préfecture.
bmk/cco