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Washington "inquiet" du retard dans le retrait des armes chimiques de Syrie (Hagel)

Washington "inquiet" du retard dans le retrait des armes chimiques de Syrie (Hagel)

Washington est "inquiet" du fait que la Syrie n'ait évacué de son territoire que moins de 5% de son arsenal chimique le plus dangereux, a déclaré jeudi à Varsovie le chef du Pentagone Chuck Hagel.

"Les Etats-Unis sont inquiets que le gouvernement syrien soit en retard dans le transfert des armes chimiques", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

"Nous pensons que cela peut être remis sur les rails même si nous sommes en retard sur le calendrier, mais le gouvernement syrien doit prendre ses responsabilités et respecter l'engagement qu'il a pris", a ajouté le ministre américain lors d'une visite en Pologne.

Le ministre a dit ignorer les raisons de ce retard et les motivations du gouvernement syrien. "S'agit-il d'incompétence?", s'est-t-il demandé.

"Ce que nous savons, c'est qu'ils sont en retard. Ils doivent y remédier", a ajouté M. Hagel.

La Syrie n'a évacué de son territoire que moins de 5% de son arsenal chimique le plus dangereux, selon des sources proches de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Seuls deux chargements d'agents chimiques ont quitté la Syrie, les 7 et 27 janvier, via le port de Lattaquié pour être détruits en mer. Une source proche de l'OIAC a indiqué à l'AFP que cela représente "un peu moins de 5%" de ce qui aurait dû être évacué au 31 décembre.

Selon le plan de destruction des armes chimiques syriennes et approuvé par l'ONU, la Syrie devait avoir évacué à cette date les 700 tonnes d'agents chimiques les plus dangereux déclarés par Damas, notamment ceux intervenant dans la composition du gaz moutarde et du gaz sarin.

La Syrie doit en outre, selon ce même plan, avoir évacué au 5 février 500 tonnes supplémentaires d'agents chimiques dits de "catégorie 2".

Chuck Hagel a dit s'être entretenu de ce retard avec son homologue russe Sergueï Choïgou mercredi par téléphone. Moscou a été un artisan majeur du plan d'élimination de l'arsenal chimique de Bachar al-Assad.

"J'ai demandé au ministre de faire ce qu'il pouvait pour influer sur le gouvernement syrien afin qu'il respecte l'accord", a confié Chuck Hagel.

L'armée syrienne doit convoyer ses agents chimiques vers le port de Lattaquié où ils seront embarqués à bord de navires norvégien et danois qui les transporteront sous escorte vers le port italien de Gioia Tauro.

Les armes seront ensuite transbordées à bord d'un navire militaire américain, le MV Cape Ray, qui a été équipé de deux systèmes portables capables de les détruire. Il effectuera les opérations de destruction des agents chimiques dans les eaux internationales.

Le Cape Ray a appareillé lundi de son port de Norfolk, sur la côte Est des Etats-Unis. Il devrait rejoindre Gioia Tauro d'ici "deux à trois semaines", selon le Pentagone.

Le 8 janvier déjà, l'OIAC avait exhorté la Syrie à intensifier ses efforts après que Damas eut déjà pris du retard dans l'évacuation des agents chimiques les plus dangereux hors de son territoire.

La Syrie avait évoqué, pour se justifier, une météo défavorable ainsi que des problèmes de sécurité liés à la guerre qui fait rage depuis mars 2011.

mra-mrm/jeb

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