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Une mission de l'ONU en Ouganda pour évaluer le cantonnement des M23

Une mission de l'ONU en Ouganda pour évaluer le cantonnement des M23

Une délégation de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo est arrivée jeudi après-midi en Ouganda, où elle était invitée pour évaluer le cantonnement des ex-rebelles du M23 qui avaient fui sur son territoire, a-t-on appris auprès de la Mission.

"Je suis à Kampala (capitale ougandaise), je suis à l'aéroport", a déclaré vers 13h00 (12h00 GMT) dans un court entretien à l'AFP le général Abdallah Wafi, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU chargé de l'est de la RDC, et chef de la délégation onusienne.

Selon Charles Bambara, porte-parole civil de la Mission de l'ONU (Monusco), "ils ont été invités par le gouvernement ougandais pour vérifier comment les éléments du M23 sont cantonnés". "C'est une mission de vérification, d'évaluation", a-t-il précisé.

La visite fait suite au rapport annuel d'experts de l'ONU présenté mardi au Conseil de sécurité. Dans ce document, les experts affirment disposer "d'informations crédibles selon lesquelles des dirigeants du M23 sanctionnés (par l'ONU) se déplacent librement en Ouganda et le M23 continue de recruter au Rwanda", après les accords de paix conclus à Nairobi en décembre, et était redevenu actif dans l'Ituri (nord-est de la RDC).

La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mishikiwabo avait dénoncé jeudi le caractère "politique" de ce nouveau rapport.

Le Mouvement du 23 mars (M23) est né en mai 2012 dans la riche province du Nord-Kivu (Est), où sévissent plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers. Les experts de l'ONU et Kinshasa ont accusé à plusieurs reprises le Rwanda et l'Ouganda voisins de soutenir les rebelles, ce que ces pays ont toujours démenti.

Le 5 novembre, le M23 a capitulé face à une offensive musclée de l'armée, appuyée par la brigade d'intervention de l'ONU. Kampala a affirmé que, dans leur déroute, environ 1.000 combattants ont fui chez elle, et qu'elle les a désarmés et cantonnés.

"Nous ne devons tolérer aucune résurgence militaire du M23", avait affirmé mardi le représentant spécial de l'ONU en RDC et chef de la Monusco, Martin Kobler, invitant Kigali et Kampala "à tout faire pour éviter que des éléments du M23 ne trouvent refuge ou ne s'entraînent sur leur territoire".

De son côté, le M23 avait vivement démenti mardi toute volonté de vouloir reprendre les armes.

hab/aub

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