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Sask. : les minières veulent éviter l'embauche de Hells

Sask. : les minières veulent éviter l'embauche de Hells

À la lumière du licenciement, par l'entreprise Xtreme Mining, de tous ses employés qui faisaient partie des Hells Angels, plusieurs autres compagnies minières examinent en ce moment leurs politiques d'embauche, a appris Radio-Canada.

L'an dernier, plusieurs membres des Hells Angels de Saskatoon travaillaient à la mine de potasse d'Agrium, à Vanscoy et à la mine de Potash Corp, à Cory. Certains d'entre eux ont été embauchés par Xtreme Mining, qui servait de sous-traitants.

C'était avant que le propriétaire de la compagnie, Leonard Banga, décide de renvoyer les membres du club de motards. Il n'avait plus le choix, dit-il, en raison de la violence causée par des membres des Hells qu'il refuse de nommer.

La directrice de l'Association minière de la Saskatchewan affirme que cette histoire a fait réfléchir tous les joueurs de l'industrie minière. Selon Pamela Schwann, plusieurs compagnies examinent en ce moment leurs politiques d'embauche, pour éviter d'engager des membres de groupes criminels.

Elle soutient que les minières de la province veulent aussi s'assurer que les sous-traitants qu'ils engagent suivent les mêmes règles. « Je crois que cela en a fait réfléchir plusieurs sur leurs politiques d'embauche et leurs politiques sur le harcèlement au travail, afin de rendre les sous-traitants imputables des gestes de leurs employés », explique Mme Schwann.

« Pas de travail? Et bien, changez de vie »

Le propriétaire de Xtreme Mining affirme que les employés mis à la porte ont fait le choix d'appartenir à une organisation considérée comme criminelle par la police au pays. Leonard Banga dit qu'il revient à ces membres de changer de vie s'ils veulent travailler dans l'industrie minière.

L'entrepreneur avance que certains membres des Hells Angels de Saskatoon ont choisi de déposer leurs vestes pour conserver leur emploi dans sa compagnie.

L'inspecteur du service de police de Saskatoon, Jerome Engele, confirme l'information. « Selon notre compréhension, une poignée de membres ont possiblement quitté l'organisation à cause des politiques de leurs employeurs. Ils tentent de conserver leurs emplois », explique-t-il.

Certains Hells Angels mis à la porte par Leonard Banga occupaient des emplois de superviseurs miniers, payés plus de 100 000 $ par année. Leur avocat soutient qu'ils sont des travailleurs expérimentés, non-violents, qui ont été traités injustement dans toute cette affaire.

D'après un reportage de Guillaume Dumont, à ne pas manquer au Téléjournal Saskatchewan

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