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Privé de visa, un reporter du New York Times quitte la Chine

Privé de visa, un reporter du New York Times quitte la Chine

Un journaliste du New York Times a quitté jeudi la Chine après que les autorités ne lui ont pas délivré de visa, son cas illustrant les pressions exercées par Pékin sur la presse étrangère.

Austin Ramzy, âgé de 39 ans dont six années passées en Chine, s'est envolé à destination de Taïwan, d'où il couvrira désormais à distance l'actualité chinoise.

"Triste de quitter Pékin. J'espère pouvoir y revenir un jour", a écrit M. Ramzy dans un message sur Twitter.

Il avait auparavant attendu plus de six mois que les autorités chinoises lui délivrent un nouveau visa de journaliste, mais en vain.

Cette affaire intervient alors que le régime communiste est accusé de représailles visant des médias occidentaux, comme l'agence américaine Bloomberg ou le New York Times, qui ont publié des enquêtes sur les immenses fortunes de proches des dirigeants chinois.

Austin Ramzy est le second correspondant du New York Times à être obligé de quitter la Chine en 13 mois pour un visa non accordé.

Le Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC) -- organisation "illégale" pour Pékin -- a indiqué "vivement regretter" que le reporter ait été "forcé au départ".

Son cas s'inscrit dans une série de mesures prises par les autorités chinoises contre des médias qu'elles accusent d'avoir franchi des "lignes rouges" dans leurs reportages.

Lors de sa visite à Pékin le mois dernier, le vice-président américain Joe Biden avait dénoncé les mesures de censure ou de contrôle prises à l'encontre de médias étrangers. Il avait également soulevé ce point lors de ses entretiens privés avec les dirigeants chinois.

Le New York Times avait publié en 2012 une enquête détaillant l'énorme fortune amassée par la famille du Premier ministre chinois de l'époque, Wen Jiabao. Son site internet a ensuite été bloqué en Chine.

Bloomberg a fait l'objet d'une censure identique après avoir publié une enquête créditant la famille du numéro un chinois, Xi Jinping, d'une fortune de 376 millions de dollars.

fms-seb/ros

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