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L'Iran réfute avoir été poussé aux négociations par les sanctions

L'Iran réfute avoir été poussé aux négociations par les sanctions

L'Iran a rejeté mercredi les commentaires "irréalistes et non-constructifs" de Barack Obama, selon qui Téhéran a été poussé à négocier un accord nucléaire avec les grandes puissances à cause des sanctions occidentales qui étouffent son économie.

Téhéran dément régulièrement que les sanctions ont eu un impact sur les négociations, bloquées depuis plusieurs années, faisant porter la responsabilité de la crise économique à la mauvaise gestion de la précédente administration.

En 2013, l'ex-président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait toutefois admis que les sanctions avaient créé "des problèmes" dans l'économie, sévèrement affectée par un embargo pétrolier et bancaire décrété en 2012 par les Etats-Unis et l'Union européenne.

"L'illusion que les sanctions ont eu un effet sur la motivation de l'Iran pour (conclure) les négociations nucléaires est basée sur un faux récit de l'Histoire", a affirmé la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, cité par le site internet de la radio-télévision Irib.

"C'est une interprétation complètement fausse de l'intérêt de Téhéran pour un nouveau type de relations avec les pays occidentaux", a-t-elle ajouté.

Dans son discours sur l'état de l'Union, Barack Obama avait assuré mardi que "la diplomatie américaine, soutenue par les pressions, a stoppé les progrès du programme nucléaire de l'Iran et a fait reculer certaines parties de ce programme".

"Les sanctions que nous avons mises en oeuvre ont contribué à rendre cette occasion possible", avait-il ajouté, en demandant au Congrès de ne pas voter de nouvelles sanctions pour "donner à la diplomatie une chance de réussir".

L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu en novembre un accord historique qui gèle une partie de ses activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions, cinq mois après l'élection du président modéré Hassan Rohani qui avait promis de résoudre la crise par la négociation. Les discussions sur un accord global, garantissant que le programme nucléaire de Téhéran est exclusivement pacifique, doivent reprendre à la mi-février à New York.

Les pays occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément fermement. "L'Iran n'a jamais cherché à obtenir l'arme atomique et ne le fera jamais", a répété Mme Afkham.

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