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HRW demande une enquête sur les atrocités au Soudan du Sud

HRW demande une enquête sur les atrocités au Soudan du Sud

Human Rights Watch (HRW) a demandé jeudi une enquête sur les atrocités commises au Soudan du Sud, signalant que dans une seule ville des dizaines de corps brûlés et de tombes fraîchement creusées avaient été retrouvés.

"Des crimes horribles ont été commis ici et dans tout le Soudan du Sud, y compris dans la capitale, Juba, où il y a eu des meurtres de masse (...) Des membres des deux ethnies ont été tués de sang-froid dans plusieurs villes", selon un rapport de la chercheuse sud-soudanaise de l'organisation de défense des droits de l'Homme, Skye Wheeler, diffusé jeudi.

Mme Wheller y décrit les atrocités qu'elle a vues dans la ville ravagée de Bor, où des cadavres de femmes gisaient autour d'une église comptant de nombreuses "tombes fraîchement creusées".

La ville de Bor a changé quatre fois de mains durant les combats entre les troupes gouvernementales et les rebelles.

"Une main de femme tordue dépassait du lit sous lequel elle s'est cachée dans une vaine tentative d'échapper à la mort (...) A l'extérieur, dans le terrain entourant l'église, quatre femmes sont étendues mortes, l'une d'elle la tête trouée à l'évidence par une balle", lit-on dans le rapport.

Les combats opposant les forces du président Salva Kiir à celles de l'ancien vice-président Riek Machar depuis la mi-décembre ont fait plusieurs milliers de morts, bien qu'aucun bilan précis ne soit disponible. La rivalité politique se double d'affrontements entre ethnies touchant en particulier les civils et l'ONU a dénoncé des atrocités commises des deux côtés.

"Il est crucial de trouver les responsables pour que le Soudan du Sud aille de l'avant et que les violences cessent (...) Une enquête rigoureuse et impartiale, désignant les responsables, pourrait aider le Soudan du Sud à rompre avec son passé et commencer un processus de guérison", ajoute HRW.

Une trêve a été conclue vendredi dernier mais les combats n'ont pas cessé et les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.

"Bien sûr, les gens doivent veulent enterrer leurs morts et reconstruire leurs maisons et leurs vies, mais il y a un travail essentiel à faire maintenant", a ajouté HRW: "Les tombes collectives doivent être signalées et les autres preuves importantes, comme les étuis de balles (...), doivent être rassemblés avec précaution par des professionnels".

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