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Etats-Unis: croissance économique robuste et supérieure aux attentes

Etats-Unis: croissance économique robuste et supérieure aux attentes

La croissance économique américaine a fait mieux que prévu au quatrième trimestre 2013, résistant à la crise budgétaire qui avait paralysé le gouvernement pendant la première moitié d'octobre.

Le Produit intérieur brut (PIB) a progressé de 3,2% en rythme annuel au quatrième trimestre. La prévision médiane des analystes tablait sur une croissance de 3% après les 4,1% du troisième trimestre.

En moyenne en 2013, la croissance s'est établie à 1,9%, en baisse par rapport à celle de 2012 (2,8%), selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce. Lors des deux premiers trimestres de 2013, l'économie américaine avait en effet connu une croissance anémique.

"La croissance économique a été solide" d'octobre à décembre, a commenté la Maison Blanche, y voyant "le signe de la résilience des ménages et des entreprises américains".

Mercredi, la Réserve fédérale (Fed) a décidé de continuer à réduire progressivement son soutien monétaire à l'économie affirmant que l'expansion américaine "accélérait". La banque centrale avait fait état d'une progression "plus rapide" des dépenses des ménages et des investissements des entreprises ces dernières semaines.

"Les données correspondent aux qualificatifs de la Fed dans son communiqué", résumait jeudi Jim O'Sullivan, chef économiste pour High Frequency Economics.

Ce quatrième trimestre a pourtant été marqué par la fermeture des services fédéraux pendant la première quinzaine d'octobre à cause du bras de fer entre l'administration Obama et le Congrès sur le budget.

"L'impact total du +shutdown+ ne peut être quantifié car certaines données ne peuvent être évaluées séparément", a noté le ministère du Commerce, ajoutant toutefois que "l'effet de la diminution des heures travaillées (...) a réduit la croissance du PIB d'environ 0,3 point de pourcentage au quatrième trimestre".

Ainsi les dépenses du gouvernement fédéral ont accusé une chute de 12,6% pour ce trimestre.

"Le tableau d'ensemble montre que, tandis que le freinage budgétaire s'atténue, la croissance économique accélère", commentait Paul Ashworth, chef économiste pour Capital Economics.

Globalement l'expansion du dernier trimestre "permet de conclure que la croissance américaine a finalement franchi le cap de passable à bonne", affirmait pour sa part Doug Handler, chef économiste pour IHS Global Insight, qualifiant cette expansion trimestrielle de "décente" après le rythme "torride" du troisième trimestre.

La bonne nouvelle réside dans les dépenses de consommation --qui constituent près des deux tiers du PIB: elles affichent une croissance de 3,3%, la plus forte depuis trois ans.

Les investissements des entreprises ont poursuivi leur hausse et surtout, les exportations ont fait un bond de 11,4%.

Mais de nombreux analystes remarquaient plusieurs faiblesses dans le tableau de la première économie mondiale à la fin de l'année. "A part le chiffre solide de la croissance qui fait le gros titre, dans le détail, c'est plus faible qu'escompté", estimait Harm Bandolz d'UniCredit Economics.

Les stocks ont continué de s'empiler même s'ils ont moins compté en points de pourcentage dans la croissance. Cela fait dire à l'économiste indépendant Joel Naroff qu'une correction des stocks risque de réduire la croissance au prochain trimestre.

La construction résidentielle s'est écroulée (-9,8% en rythme annualisé), ce qui relève sans doute du climat hivernal.

Une deuxième évaluation de la croissance au dernier trimestre 2013 sera publiée le 28 février.

"Dans l'ensemble, c'était un bon rapport économique mais il soulève des questions pour le premier trimestre 2014", affirmait l'économiste Joel Naroff. "Ces stocks qui se sont empilés pendant toute la deuxième partie de l'année apparaissent vraiment hors de proportion avec le rythme de ventes. Cela veut dire qu'un ajustement se profile".

Les prévisions de croissance des économistes pour le premier trimestre 2014 vont de 2,5% à 3,3%.

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