À l'instar de l'Association canadienne du ciment (ACC), le propriétaire de Ciment Québec, à Saint-Basile de Portneuf, ne voit pas d'un bon oeil la participation du gouvernement du Québec dans le projet de cimenterie de Port-Daniel-Gascons.
Selon Luc Papillon, la participation de Québec dans ce projet mettra en péril les emplois dans les cimenteries existantes. « Je n'en reviens pas que le gouvernement va s'impliquer même jusqu'à devenir actionnaire. C'est clair pour moi que c'est une décision politique. Ça ne fait pas de bon sens », affirme le propriétaire de Ciment Québec.
L'ACC affirme que les cimentiers au Québec n'opèrent déjà qu'à 60 % de leur capacité. Selon elle, une augmentation de l'offre fragiliserait l'industrie.
Le Syndicat des métallos dénonce aussi cette participation du gouvernement en affirmant qu'elle est purement électoraliste.
La première ministre Pauline Marois se rendra en Gaspésie vendredi pour annoncer que Québec devrait investir jusqu'à 350 millions de dollars dans ce projet de près de 1 milliard de dollars.
Jeudi, le ministre responsable de la Gaspésie-Les Îles, Gaétan Lelièvre, a soutenu que son gouvernement avait fait ses devoirs et que l'aspect concurrentiel du dossier de cimenterie avait bel et bien été analysé.