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Bissau: congrès du PAIGC pour élire un nouveau chef et un candidat à la présidentielle

Bissau: congrès du PAIGC pour élire un nouveau chef et un candidat à la présidentielle

Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), ex-formation au pouvoir en Guinée-Bissau, a entamé jeudi un congrès pour choisir un nouveau chef et un candidat à la présidentielle de mars, a constaté l'AFP.

Plus de mille délégués étaient réunis à Cacheu (nord-ouest) pour ce congrès prévu jusqu'au 3 février, le premier organisé par le PAIGC depuis le coup d'Etat d'avril 2012 qui avait renversé l'exécutif bissau-guinéen, selon un journaliste de l'AFP.

Ce putsch est survenu entre les deux tours d'une élection présidentielle pour laquelle l'ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior, chef du PAIGC, était bien placé face à l'ex-président Kumba Yala, du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition).

Le renversement du régime a de fait annulé le scrutin présidentiel.

La Guinée-Bissau est actuellement dirigée par des autorités de transition, installées en accord avec les militaires, en prévision des élections générales (présidentielle et législatives) prévues le 16 mars.

Le congrès du PAIGC doit permettre aux délégués d'élire un nouveau président pour succéder à Carlos Gomes Junior, parti en exil après le putsch d'avril 2012, ainsi qu'un candidat pour la présidentielle.

Cacheu, où se tient le congrès, est sous forte surveillance, sillonnée par des centaines de militaires et de policiers armés.

Par ailleurs, le PRS a désigné lors d'une réunion mercredi à Bissau l'homme d'affaires Abdel Nancada comme son candidat pour la présidentielle de mars, a appris l'AFP jeudi auprès de cette formation politique.

M. Nancada, 48 ans, est vice-président de la Chambre de commerce de Bissau et député à l'Assemblée nationale.

Il est arrivé en tête du vote des délégués du PRS devant Braima Sori Djalo, actuel président de l'Assemblée nationale et numéro deux du PRS.

Les élections générales de mars doivent mettre fin à la transition politique en cours dans ce pays d'Afrique de l'Ouest d'environ 1,6 million d'habitants.

La Guinée-Bissau a connu une succession de coups d'Etat avortés ou réussis, de mutineries et une guerre civile, en grande partie liée à l'hypertrophie de l'armée issue de la guerre pour l'indépendance contre le Portugal, gagnée en 1974.

Cette instabilité chronique a plombé son économie et attiré au fil des années les cartels de la drogue sud-américains, qui en ont fait une des plaques tournantes du trafic de cocaïne en Afrique de l'Ouest.

aye-mrb/cs/aub

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