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Armes cubaines sur un cargo : le Panama libère 32 des 35 marins nord-coréens détenus

Armes cubaines sur un cargo : le Panama libère 32 des 35 marins nord-coréens détenus

Les autorités panaméennes ont libéré 32 des 35 membres d'équipage du bateau nord-coréen arraisonné en juillet 2013 avec des armes non déclarées en provenance de Cuba, a annoncé jeudi le ministère public.

Le bureau du crime organisé a décidé mardi la libération des 32 marins, qui ont été mis à la disposition des services d'immigration pour leur extradition vers leur pays d'origine, a annoncé jeudi le procureur Nahaniel Murgas, chargé du dossier.

M. Murgas a précisé que les trois autres détenus seraient mis à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes, établis après la traduction de documents les incriminant découverts à bord du cargo. Ils risquent selon les autorités jusqu'à 12 ans de prison pour trafic d'armes.

Le 10 juillet 2013, le Chong Chon Gang, en provenance de Cuba, avait été arraisonné à l'entrée du canal de Panama après la découverte de 25 conteneurs renfermant du matériel militaire dissimulé sous plusieurs tonnes de sacs de sucre roux.

Cuba avait alors révélé qu'il s'agissait de "240 tonnes d'armes défensives obsolètes, toutes fabriquées au milieu du siècle passé et qui devaient être réparées" en Corée du Nord pour ensuite être réexpédiées dans l'île communiste.

Mais selon les autorités panaméennes, qui ont inspecté la cargaison, il s'agissait d'armements pour des avions de type Mig-21, des lanceurs anti-missiles et des véhicules militaires.

Les 35 marins nord-coréens du bateau avaient été incarcérés, mais fin octobre le ministre panaméen des Affaires étrangères Fernando Nuñez avait révélé que la plupart d'entre eux pourraient être libérés si le procureur retenait l'argument selon lequel ils n'étaient pas au courant de la présence d'armes à bord du navire.

En novembre dernier, M. Murgas avait annoncé que les autorités avaient décidé de "relâcher" le navire, mais ses propriétaires devaient préalablement s'acquitter auprès des autorités du canal d'une amende d'un million de dollars pour avoir mis en danger la sécurité de la voie maritime. Aucune annonce officielle n'a été faite depuis à ce sujet.

Quant au chargement controversé, son sort est entre les mains de la justice, a indiqué jeudi M. Murgas. En août, une délégation des Nations unies s'est rendue à Panama pour établir si la cargaison du bateau constituait une violation des sanctions prises par l'ONU contre la Corée du Nord à cause de son programme d'armement nucléaire.

Les résultats de cette mission n'ont pas été révélés officiellement, mais selon les autorités panaméennes, le rapport a confirmé que le contenu de la cargaison "violait sans aucun doute possible les sanctions de l'ONU".

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