Un tribunal tanzanien a acquitté mercredi, pour manque de preuves, trois journalistes poursuivis pour appel à la sédition depuis juin 2012, a constaté un journaliste de l'AFP.
"L'accusation a lamentablement échoué à prouver" les faits, a estimé le juge Warialwande Lema. "En conséquence, j'acquitte les accusés sur le champ", a-t-elle ajouté.
Les trois journalistes étaient poursuivis pour un article écrit en novembre 2011, dans lequel la police était accusée de servir les intérêts du parti au pouvoir au détriment de l'opposition, dont plusieurs manifestations avaient été interdites.
Le texte était présenté par l'accusation comme un appel aux forces de l'ordre à ne pas reconnaître l'autorité du gouvernement.
Les trois journalistes poursuivis étaient l'auteur de l'article, Samson Mwigamba, le rédacteur en chef de l'époque de son journal Tanzania Daima ("La Tanzanie à jamais", en kiswahili), Absalom Kibanda, et Theophil Makunga, alors directeur de publication du groupe de presse Mwananchi Communications.
"Nous remercions ce tribunal d'avoir prouvé que les journalistes sont libres d'exprimer leurs opinions dans le but d'éduquer le public", a déclaré M. Kibanda après le verdict. "C'est notre devoir, et nous devons le faire sans craindre personne".
Pour le tribunal notamment, l'accusation n'a jamais prouvé les intentions séditieuses de M. Mwigamba, ni que "la paix était remise en cause par la publication de l'article".
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