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Nigeria: le parti au pouvoir confronté à de nouvelles défections

Nigeria: le parti au pouvoir confronté à de nouvelles défections

Onze sénateurs du parti au pouvoir au Nigeria ont annoncé officiellement leur ralliement au principal parti d'opposition, infligeant un nouveau camouflet au président Goodluck Jonathan.

"Nous soussignés, sénateurs de la République fédérale du Nigeria, élus sous la bannière du Parti démocratique populaire (PDP), souhaitons vous informer que nous avons séparément et conjointement rejoint le Congrès des progressistes (APC)", écrivent ces sénateurs dans une lettre adressée au président du Sénat, David Mark.

"Cette décision est le résultat de la division et des factions" au sein du parti au pouvoir, expliquent-ils dans ce courrier, dont l'opposition a envoyé une copie par mail à l'AFP.

La lettre porte les noms de 16 sénateurs mais seulement 11 signatures.

Neuf des 11 signataires sont des musulmans originaires d'Etats du nord du pays. Deux signataires sont des chrétiens de l'Etat pétrolifère de Rivers, dans le Sud.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et premier producteur de brut du continent, est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud à dominante chrétienne.

Selon le porte-parole de l'APC, Lai Mohammed, la lettre, datée du 20 janvier, a été remise mercredi au président du Sénat et devrait être lue en séance jeudi matin.

Si ces 11 défections sont confirmées, le PDP ne comptera plus que 62 des 109 sièges au Sénat et l'APC verra le nombre de ses sénateurs grimper à 44.

En décembre dernier, 37 députés du PDP avaient rallié l'opposition, faisant perdre au parti présidentiel la majorité absolue qu'il détenait à la Chambre basse, au profit de l'APC.

Leur défection était intervenue après celles de cinq gouverneurs influents du PDP en novembre, qui avaient eux aussi rejoint l'APC.

Le PDP, confronté à des divisions sans précédent, pourrait essuyer aux élections présidentielle et législatives de 2015 sa première défaite depuis la fin des régimes militaires en 1999.

La volonté de se représenter prêtée au président Jonathan attise les tensions, même s'il n'a pas encore dit publiquement s'il va ou non briguer un deuxième mandat de quatre ans.

Si M. Jonathan, vainqueur de la présidentielle de 2011, se représentait, il violerait une règle tacite du PDP voulant qu'après un chrétien du Sud, ce soit au tour d'un musulman du Nord de se porter candidat.

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