La nouvelle ministre de la Communication du gouvernement de transition centrafricain, Antoinette Montaigne, était jusqu'à ce début de semaine conseillère municipale d'une petite ville proche de Paris, a-t-on appris mercredi auprès du maire.
"C'est un poste qu'elle mérite, une vraie reconnaissance de son travail", a déclaré à l'AFP Hugues Rondeau, maire de Bussy-Saint-Georges (25.000 habitants), tout en soulignant que sa tâche ne serait "pas facile".
Antoinette Montaigne, élue UMP (droite, opposition), était déléguée à la coopération décentralisée. De nationalité franco-centrafricaine, elle était également représentante du Conseil des Centrafricains à l'étranger et s'est envolée dès mardi matin pour Bangui, selon le maire.
Le nouveau gouvernement centrafricain, formé lundi, compte sept femmes, à la fois de proches de l'ex-rébellion Séléka et des milices chrétiennes, ainsi que des figures connues de la politique centrafricaine.
En France, Antoinette Montaigne, originaire du nord de la Centrafrique, était une femme "très engagée sur les questions de coopération", a précisé Hugues Rondeau. Elle s'était mobilisée pour plusieurs projets de coopération, comme l'installation d'un réseau internet dans la ville de Mbaïki (sud-ouest) et des collectes alimentaires, a-t-il précisé.
La Centrafrique est en proie à des violences interreligieuses et à une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de déplacés, dont 400.000 à Bangui, soit la moitié de la population de la ville.
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