Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bahreïn: un organisme religieux chiite dissous par la justice

Bahreïn: un organisme religieux chiite dissous par la justice

Le tribunal administratif de Bahreïn a dissous mercredi le Conseil islamique des oulémas, un organisme religieux regroupant des dignitaires chiites et accusé par le pouvoir sunnite d'avoir des activités politiques illégales.

Le tribunal a ordonné la fermeture de ce conseil et la liquidation de ses avoirs, a indiqué une source judiciaire.

"En décidant de dissoudre le Conseil islamique des oulémas, le régime a déclaré la guerre à (la communauté) chiite" à Bahreïn, a indiqué mercredi le Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite qui, anticipant cette mesure, avait accusé mardi les autorités de porter atteinte "à la liberté de conscience".

Le Conseil a pour sa part affirmé dans un communiqué qu'il n'était "pas concerné" par "ce jugement inique". "Comme l'action des oulémas n'a jamais été entreprise sur une décision officielle, elle ne pourra pas être arrêtée par une décision officielle" des autorités, écrit-il dans le communiqué publié par Al-Wefaq.

Le Conseil islamique des oulémas est présidé par cheikh Issa Qassem, un dignitaire très influent dans la communauté chiite de Bahreïn. Ce petit royaume du Golfe dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.

Le ministère des Affaires étrangères avait engagé en septembre dernier des poursuites pour obtenir la dissolution du Conseil islamique des oulémas qu'il accusait de mener des activités politiques "sous couverture religieuse confessionnelle".

Il avait souligné que cet organisme, fondé en 2004, "est illégal car il a été créé en contravention de la Constitution et de la loi".

Le Conseil est notamment accusé d'avoir appelé à "la révolution", soutenu un groupe politique dissous et "qui prônait la violence" et s'être "ingéré dans des élections pour appuyer certains candidats", selon le communiqué.

bur-ak/mh/tm/feb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.