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Paris accuse Damas d'"affamer" la population de Homs

Paris accuse Damas d'"affamer" la population de Homs

La population de la ville de Homs (centre) est "littéralement affamée" par le régime syrien qui l'assiège, a dénoncé mardi le ministère français des Affaires étrangères, rejetant les "manoeuvres dilatoires" de Damas aux négociations de Genève.

"La France souhaite à la fois l'arrêt des violences et l'accès humanitaire à la population de cette ville qui souffre depuis des mois et des mois d'un siège par l'armée syrienne, avec certains quartiers où la population est affamée littéralement par le régime", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, en réponse à une question sur cette ville lors de son point-presse quotidien.

Homs, dont le siège des quartiers rebelles par le régime syrien dure depuis 600 jours, est "l'une des villes martyres aujourd'hui de Syrie", a souligné le porte-parole, insistant sur la nécessité d'obtenir "un certain nombre de cessez-le-feu localisés" et un "accès humanitaire aux populations".

Paris a par ailleurs qualifié de "manoeuvre dilatoire" une proposition en cinq points présentée lundi par le régime syrien à Genève où ont lieu des négociations en vue d'un règlement du conflit en Syrie.

"La France considère que c'est une manoeuvre dilatoire qui ne répond pas à l'objectif fixé par la communauté internationale d'une transition, mais nous souhaitons que les discussions se poursuivent", a dit M. Nadal.

Lundi matin, le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi avait dû lever la séance après le refus des délégations d'aller plus avant.

L'opposition a violemment réagi quand le régime a soumis une "feuille de travail" en cinq points, dont un appel aux pays qui financent les groupes "terroristes" (rebelles) à cesser leur soutien, une allusion à l'Arabie saoudite, au Qatar et à la Turquie, principaux appuis de la rébellion.

Des militants à Homs ont appelé mardi les opposants à Genève à oeuvrer pour obtenir la levée du siège aux quartiers rebelles de cette ville.

Dimanche, Lakhdar Brahimi a annoncé avoir obtenu du régime de Bachar al-Assad la promesse de laisser partir femmes et enfants des quartiers rebelles de Homs et de laisser entrer des convois humanitaires.

Mais le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui n'a pu entrer dans l'enclave rebelle de Homs depuis novembre 2012, a affirmé qu'aucune "mesure concrète" n'avait été prise pour l'instant par le pouvoir syrien.

ial/prh/fw

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