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Leonarda en désarroi après la décision de la justice française

Leonarda en désarroi après la décision de la justice française

Leonarda Dibrani, la collégienne rom kosovare expulsée en octobre par les autorités françaises, a accueilli avec désarroi la décision de la justice de rejeter les requêtes de ses parents visant l'obtention d'un titre de séjour en France, menaçant de se suicider.

"Ils (les autorités françaises) auraient mieux fait de nous tuer car ici ce n'est pas une vie, ce n'est pas de la justice mais de l'injustice, je vais me tuer car ici nous n'avons pas de vie", a-t-elle déclaré à l'AFP à Kosovska Mitrovica, au Kosovo où elle se trouve avec sa famille depuis leur expulsion de France.

Les Dibrani, apprenant par téléphone la décision du tribunal de Besançon, sont choqués.

Leonarda éclate en sanglots et se réfugie dans la salle de bain en criant son désespoir. Sa mère se précipite à ses côtés pour la consoler.

"Ma patrie c'est la France, ici nous mourrons de faim (...) nous avons été envoyés ici pour mourir. L'avocat nous dit de ne pas désespérer car nous avons le droit de faire appel mais je ne crois plus en la justice", a-t-elle ajouté après s'être ressaisie.

"Nous sommes condamnés à mort, la situation est insoutenable, je viens de vendre ma montre pour pouvoir me procurer des médicaments", soupire son père Resat Dibrani.

"Nous sommes des Roms, mais nous avons le droit de vivre", s'offusque-t-il.

Le tribunal administratif de Besançon a suivi les conclusions du rapporteur public qui s'était prononcé pour le rejet des requêtes lors de l'audience le 7 janvier, estimant que le préfet du Doubs n'avait "commis aucune erreur manifeste d'appréciation sur la situation personnelle des requérants" quand il a ordonné leur reconduite à la frontière.

Le 9 octobre dernier à Pontarlier, près de Besançon, la police avait interpellé Leonarda Dibrani, 15 ans, à la descente d'un bus scolaire alors qu'elle participait à une sortie pédagogique, pour l'expulser avec sa famille au Kosovo.

Les parents Dibrani et leurs sept enfants, âgés de un à 23 ans, étaient arrivés irrégulièrement en France en janvier 2009, après avoir vécu plusieurs années en Italie.

ih-mat/cn /abk

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