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L'aide à l'alphabétisation des forces afghanes a des résultats limités (rapport américain)

L'aide à l'alphabétisation des forces afghanes a des résultats limités (rapport américain)

Les programmes mis en oeuvre par la coalition internationale en Afghanistan pour l'alphabétisation des forces afghanes n'ont que des résultats limités, la moitié des recrues étant toujours considérée comme illettrée, selon un rapport d'un organisme de contrôle américain publié mardi.

En 2009, l'Otan avait fixé l'objectif que 100% des soldats et policiers afghans apprennent à lire et à compter et atteignent le "niveau Un", correspondant à celui du cours préparatoire. Au moins 50% d'entre eux devaient être formés pour atteindre le "niveau Trois", correspondant à celui du cours moyen.

En quatre ans --entre novembre 2009 et octobre 2013-- un cumul de 224.826 membres des forces afghanes a atteint le niveau Un et 73.700 le niveau Trois, observe dans un rapport l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar).

Les 200 millions de dollars investis pour la période 2010-2014 dans les programmes de formation ont été calibrés pour une armée et une police afghanes fortes de 148.000 hommes, le niveau en vigueur en 2009.

Or depuis, les forces afghanes ont été portées à 352.000 hommes, rendant les objectifs "irréalistes" et "inatteignables", regrette le Sigar.

En outre, avec un taux de désertion qui oscille entre 30 et 50% selon les unités, "il est improbable que toutes les recrues ayant suivi des cours d'alphabétisation soient toujours dans les forces afghanes", ajoute-t-il.

Le besoin croissant de troupes afghanes pour prendre en charge la sécurité à la place des forces américaines et de l'Otan a conduit à "envoyer les recrues sur le terrain plus rapidement", sans avoir terminé les 64 heures de cours nécessaires pour atteindre le niveau Un.

Entre février et juillet 2013, le ministère de la Défense a ainsi suspendu les cours d'alphabétisation du programme d'entraînement de base, tandis que "45% des policiers recrutés entre juillet 2012 et janvier 2013 ont été envoyés directement en poste à des points de contrôle sans avoir reçu de cours d'alphabétisation", relate encore le Sigar.

L'alphabétisation est un enjeu majeur pour l'efficacité des forces afghanes, qu'il s'agisse pour le simple soldat d'être en mesure de compter le nombre de balles dans son chargeur ou pour le sous-officier d'être capable de décrypter et de comprendre des ordres écrits.

Les forces afghanes doivent assumer la responsabilité entière de la sécurité dans le pays à la fin de l'année, quand la mission de combat de l'Otan prendra fin.

mra-ddl/sam

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