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Ukraine : entente pour mettre fin aux lois anticontestation

Ukraine : entente pour mettre fin aux lois anticontestation

Le pouvoir et l'opposition se sont mis d'accord pour abolir les lois anticontestation controversées votées le 16 janvier dernier, a annoncé lundi la présidence ukrainienne. Toutefois, l'un des chefs de file de l'opposition, Arseni Iatséniouk, a refusé de diriger le gouvernement à l'invitation du président, selon la même source.

Lors de pourparlers, à Kiev, le président Viktor Ianoukovitch et les leaders de l'opposition se sont entendus également sur l'adoption d'un loi d'amnistie pour les manifestants arrêtés, mais à condition que soient libérés les bâtiments publics occupés, précise un communiqué de la présidence.

Ces pourparlers se tenaient à la veille d'une session extraordinaire du Parlement consacrée à la crise politique qui perdure depuis plus de deux mois.

Le bras de fer s'est poursuivi lundi entre les opposants au régime qui poursuivent leurs manifestations et le gouvernement qui a évoqué le recours à l'état d'urgence pour mettre un terme à la crise, avant de se raviser.

Plus tôt, la ministre de la Justice, Elena Loukash, a menacé de recourir à l'état d'urgence après l'occupation du ministère de la Justice à Kiev par des opposants radicaux. Les manifestants ont évacué les bureaux peu de temps après. Le ministère de la Justice est le quatrième édifice important occupé par les manifestants qui ont pris plusieurs bâtiments de Kiev, dont l'hôtel de ville.

Peu de temps après, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Leonid Kojara, a tenté de calmer le jeu en déclarant que le gouvernement n'a pas l'intention de décréter l'état d'urgence pour mettre fin à la grave crise politique que traverse le pays.

La proposition du gouvernement Ianoukovitch rejetée

Cette nouvelle escalade entre le régime et les manifestants, qui réclament le départ du président Ianoukovitch, survient deux jours après que le président eut proposé aux leaders de l'opposition des postes clés au sein de son gouvernement.

Considérant cette proposition comme une manuvre destinée à les diviser, les opposants au régime ont appelé à la poursuite des manifestations.

Les manifestants réclament pour leur part des élections anticipées et la libération de l'ex-première ministre et opposante Ioulia Timochenko emprisonnée en octobre 2011.

La profonde crise politique dans laquelle l'Ukraine s'enfonce a commencé il y a plus de deux mois lorsque le gouvernement du président Viktor Ianoukovitch a annoncé qu'il refusait de signer un accord d'association économique avec l'Union européenne sous la pression de Moscou qui a promis en échange de renflouer les finances du pays.

L'adoption la semaine dernière de lois limitant le droit de manifester a attisé la colère des protestataires. Les violents affrontements avec la police ces derniers jours a entraîné la mort d'au moins trois personnes.

Par ailleurs, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, effectuera une visite à partir de mardi soir à Kiev, où elle doit s'entretenir avec le président Ianoukovitch et les leaders de l'opposition.

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