Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Nigeria: au moins 45 morts dans une attaque contre des civils attribuée à Boko Haram

Nigeria: au moins 45 morts dans une attaque contre des civils attribuée à Boko Haram

Au moins 45 personnes ont péri dimanche dans une attaque contre un marché attribuée au groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est chroniquement instable du Nigeria, et le bilan devrait encore augmenter.

Cette attaque dans l'Etat de Borno (nord-est), et des informations non confirmées par les autorités selon lesquelles 22 personnes auraient été tuées dans d'autres violences dans l'Etat voisin d'Adamawa, surviennent une semaine après l'engagement solennel du chef de l'armée d'en finir rapidement avec l'insurrection qui ensanglante le pays depuis 2009.

Dans l'Etat de Borno, "pour le moment, nous avons 45 morts et 26 blessés. (...) Mais ces chiffres pourraient augmenter car nos hommes sont toujours dans le village à la recherche de victimes", a déclaré le chef de la police de l'Etat, Lawan Tanko, à l'AFP.

L'attaque s'est produite vers 17H00 (16H00 GMT) dimanche: des hommes armés avaient alors investi la localité de Kawuri, dans la région de Konduga, à 37 kilomètres de la capitale de l'Etat, Maiduguri.

Des témoins ont raconté que les assaillants étaient arrivés en véhicules tout-terrain en prétendant être des marchands venus faire des affaires au marché local.

Mais leur attitude a rapidement changé, a expliqué un des témoins, Isa Ibrahim: "Inconnus des habitants, les hommes armés ont installé des bombes artisanales à divers endroits stratégiques de la ville avant d'attaquer la population".

Plusieurs habitations et véhicules ont été incendiés avant que les hommes armés prennent la fuite, a-t-il ajouté.

M. Tanko a attribué l'attaque à "la secte Boko Haram". Il n'a pu confirmer l'utilisation d'explosifs mais a précisé qu'une équipe de démineurs avait été envoyée à Kawuri pour rechercher d'éventuelles munitions non explosées.

Des services de secours ont annoncé qu'une autre attaque avait visé le village de Waga Chakawa, dans l'Etat d'Adawama.

Selon des témoins, des hommes armés auraient tiré dimanche sur une église catholique. Selon deux sources officielles ayant requis l'anonymat, 22 personnes ont été tuées, bilan qui n'a pu être confirmé de source militaire.

"Il n'y a pas de détails précis, parce qu'il s'agit d'une question de sécurité", a déclaré Abdulkadir Ibrahim, porte-parole de l'Agence nationale des situtations d'urgence (NEMA).

"La Croix-rouge et la NEMA dans l'Etat d'Adamawa sont mobilisées. Elles sont sur le terrain, s'attachant à aider ceux qui ont perdu leurs maisons", a-t-il expliqué.

L'armée nigériane se félicite d'avoir expulsé le groupe islamiste armé des villes, moyennes et grandes.

Néanmoins, les assauts continuent et contraignent des milliers de civils à fuir vers les pays voisins, le Cameroun, le Niger et le Tchad, montrant qu'à l'évidence une stratégie purement militaire ne permettra pas de mettre fin au conflit.

Boko Haram veut établir un Etat islamique dans le nord du pays, majoritairement musulman.

Le tout nouveau chef d'état-major de l'armée du Nigeria, Alex Badeh, avait déclaré le 20 janvier vouloir en finir rapidement avec l'insurrection de Boko Haram qui ravage le nord du pays.

Cette annonce survenait au lendemain d'une autre attaque sanglante, qui avait fait 18 morts dans la ville de Jere, proche de Maiduguri, fief du groupe Boko Haram.

"La situation sécuritaire dans le nord-est doit être complètement réglée d'ici avril 2014", avait déclaré le maréchal de l'air Alex Badeh, 57 ans, après sa cérémonie de prestation de serment comme chef de l'armée dans la capitale fédérale, Abuja.

abu-phz/mfp/mba

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.