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Egypte: les USA parlent d'"équilibre des pouvoirs", évasifs sur Sissi

Egypte: les USA parlent d'"équilibre des pouvoirs", évasifs sur Sissi

Les Etats-Unis ont souhaité lundi que les autorités égyptiennes respectent à l'avenir "l'équilibre des pouvoirs" mais sont restés évasifs sur la perspective de voir le chef de l'armée Abdel Fatah al-Sissi briguer la présidence.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a noté que la Constitution récemment adoptée à une écrasante majorité "permet quelques améliorations dans la protection des droits de l'homme". Mais "nous restons préoccupés par des articles qui permettent que des civils soient jugés par des tribunaux militaires", a-t-il ajouté.

"L'équilibre des pouvoirs entre l'armée, le gouvernement civil et le pouvoir judiciaire sera aussi important", a ajouté M. Carney lors de son point de presse quotidien.

L'armée égyptienne a estimé lundi soir que le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, très populaire homme fort de l'Egypte qui avait annoncé la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet, devait se présenter à la présidentielle.

Sur ce point, M. Carney a affirmé que "seuls les Egyptiens peuvent franchir les prochaines étapes dans leur transition (politique), que ce soit déterminer si l'élection présidentielle doit être organisée avant les législatives, ou si Sissi pourra être candidat".

"Pendant que (les Egyptiens) prennent leurs propres décisions, nous continuerons à les exhorter à le faire conformément à l'esprit de leur révolution (de 2011) et sur la lancée des engagements du gouvernement intérimaire", a encore dit M. Carney.

Son homologue du département d'Etat, Jennifer Psaki, a de son côté estimé que le gouvernement égyptien devait "organiser un processus de transition qui débouche sur un gouvernement démocratique dirigé par des civils à l'issue d'élections transparentes et dignes de foi". "Mais (...) c'est aux Egyptiens de déterminer leur avenir", a-t-elle dit.

Dimanche, les autorités égyptiennes ont annoncé que la présidentielle se tiendrait sous trois mois et avant les législatives, un calendrier taillé sur mesure pour le militaire de 59 ans devenu en sept mois la personnalité la plus populaire du pays et promu maréchal lundi.

La Constitution adoptée mi-janvier stipule que le président doit obligatoirement être un civil. Si le maréchal Sissi veut se présenter, il devra donc au préalable prendre sa retraite de militaire ou démissionner de l'armée.

tq/jca

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