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Airbus Group détaille son plan de suppressions d'emplois devant les syndicats européens

Airbus Group détaille son plan de suppressions d'emplois devant les syndicats européens

La direction d'Airbus Group (ex-EADS) et les syndicats européens du groupe d'aéronautique et de défense étaient réunis lundi près de Toulouse (sud-ouest de la France) pour parler du détail d'un plan de 5.800 suppressions d'emplois, a rapporté un journaliste de l'AFP.

"Il est prévu qu'on ait un détail par site et par fonction: on attend de la transparence sur le pourquoi de ces chiffres, comment la direction compte y arriver; les salariés sont inquiets", a déclaré avant la réunion Françoise Vallin, déléguée du syndicat des cadres français CFE-CGC au comité européen du groupe.

La plupart des syndicats, notamment français, estiment que la direction du groupe, bénéficiaire, n'a pas apporté de justification économique à ce plan lors de la présentation initiale au comité européen le 9 décembre.

"C'est toujours l'incompréhension et la colère qui nous animent parce qu'on ne peut pas comprendre que des entreprises qui gagnent de l'argent, qui ont des carnets de commandes en augmentation, suppriment des postes", a ainsi déclaré Michel Molesin, représentant de la CGT, premier syndicat français, au comité européen.

La réunion du comité européen, commencée vers 09H00 GMT, devait se poursuivre jusqu'en début d'après-midi.

Le plan a changé le nom du groupe EADS en Airbus Group le 1er janvier et prévoit sa réorganisation de quatre en trois divisions: Airbus (aviation commerciale), Airbus Helicopters (ex-Eurocopter) et Airbus Defence and Space (ADS), qui regroupe les anciennes divisions Cassidian (défense), Astrium (espace) et l'activité avions de transport militaire d'Airbus.

Tom Enders, le patron exécutif du groupe européen, a estimé en décembre que ces changements de gouvernance et de stratégie, après la perte récente d'influence des Etats français et allemand dans l'actionnariat d'EADS, "nous rendront plus innovants et plus compétitifs partout".

"Il nous faut réduire les coûts, éliminer les duplications de produits et de ressources, créer des synergies dans nos opérations et notre portefeuille de produits, et mieux cibler nos efforts de recherche et développement", a-t-il souligné.

La réorganisation entraînera la suppression de 5.800 postes sur 144.000 environ d'ici à fin 2016, ce qui pourrait se solder par 1.000 à 1.450 licenciements, à moins de gains de compétitivité demandés aux syndicats.

L'essentiel pèsera sur la nouvelle branche ADS. Celle-ci doit perdre 5.290 emplois pour ramener son effectif de 42.600 à 37.310 employés. Le reste concernera les fonctions centrales (ressources humaines, informatique, paie...).

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