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Ukraine: les administrations régionales de 14 des 25 provinces bloquées

Ukraine: les administrations régionales de 14 des 25 provinces bloquées

Le mouvement de protestation contre le président Viktor Ianoukovitch, qui a commencé à Kiev, s'est étendu ces derniers jours, aboutissant au blocage de l'administration régionale dans 14 des 25 provinces de ce pays.

Les opposants font en effet le siège des bâtiments publics abritant les gouverneurs, qui sont nommés par le chef de l'Etat, dans quatre villes de cette ancienne république soviétique et les occupent dans dix autres, souvent à la suite de heurts violents avec les forces antiémeutes chargées de les protéger.

Même si ces actions des contestataires se concentrent dans la partie occidentale de l'Ukraine, bastion des nationalistes, favorable à un rapprochement avec l'Union européenne et opposée à M. Ianoukovitch, d'autres régions, y compris russophones, ont à leur tour été touchées par ces occupations.

Et il y a eu des manifestations dans presque tous les grands centres régionaux.

Des milliers de personnes ont tenté d'investir dimanche l'administration régionale à Zaporijjia, dans l'Est, gardée par des centaines de policiers antiémeutes, selon des images de la télévision ukrainienne.

En Transcarpathie, dans l'ouest, des centaines de contestataires ont encerclé le siège du gouvernement régional et érigent des barricades afin d'empêcher les responsables de s'y rendre pour travailler.

Et des centaines de personnes hostiles au pouvoir se sont rassemblées à Dnepropetrovsk (est) pour tenter de pénétrer dans le bâtiment abritant le gouvernement local, tandis que la police les aspergeait d'eau glacée. Trois policiers y auraient été blessés.

A Soumy, dans le nord-est, les opposants ont installé des piquets à l'extérieur du siège de l'exécutif régional.

Des centaines de contestataires ont investi jeudi l'immeuble de l'administration régionale à Lviv, la principale ville de l'ouest. Là aussi, des barricades ont été dressées. Le gouverneur y avait signé une lettre de démission, avant d'annoncer qu'il l'avait fait sous la pression des contestataires. Il ne peut de toute façon plus accéder au bâtiment et l'assemblée régionale, favorable à l'opposition, y est de facto chargée de gérer les affaires de la région.

A Tchernivtsi, Ivano-Frankivsk et Ternopil, également dans la partie occidentale, des heurts ont aussi éclaté, avant que les manifestants ne parviennent à y occuper les bâtiments abritant l'administration locale, comme ils l'ont en outre fait à Loutsk.

A Rivné, l'occupation s'est déroulée de manière pacifique et environ 300 contestataires sont à l'intérieur.

Mais les actions d'occupation touchent aussi Vinnitsia et Khmelnitskii, dans l'ouest, Tcherniguiv dans le nord et Poltava dans l'est.

Il y a par ailleurs eu des mouvements de protestation contre le pouvoir à Jitomir, Tcherkassy, Odessa, Nikolaiev, Lugansk, Kharkiv et Kirovograd.

En revanche, à Donetsk, fief de M. Ianoukovitch dans le bassin minier russophone du Donbass, un rassemblement a vite été dispersé, tandis qu'à Kiev l'administration régionale continue de fonctionner normalement.

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