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Nouveaux heurts entre la police et les manifestants au Cambodge

Nouveaux heurts entre la police et les manifestants au Cambodge

La police s'est heurtée violemment, dimanche à Phnom Penh, à des manifestants, dont des moines bouddhistes, qui réclament une augmentation des salaires pour les ouvriers du textile et la libération de 23 personnes arrêtées récemment.

Quelque 200 manifestants --des ouvriers du textiles, des syndicalistes, des personnes protestant contre la saisie de terres et plusieurs moines-- tentaient de se réunir dans un parc de la capitale lorsqu'ils ont été stoppés par la police anti-émeutes, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Des heurts ont éclaté lorsque des manifestants ont essayé de passer de force à travers le barrage policier pour atteindre le parc de la Démocratie. La police a réagi avec des coups de matraque. Les protestataires ont répliqué par des jets de pierres et de bouteilles d'eau.

Au moins dix personnes des deux côtés ont été blessées, selon le militant Am Sam Ath, qui milite au sein du groupe de défense des droits de l'Homme Licadho.

"Ces heurts montrent que les autorités appliquent une politique de tolérance zéro", a-t-il dit à l'AFP.

Début janvier, la police avait ouvert le feu sur un rassemblement d'ouvriers du textile en grève pour réclamer de meilleurs salaires, tuant au moins quatre personnes.

Les autorités avaient alors interdit jusqu'à nouvel ordre toute nouvelle manifestation à Phnom Penh, dispersant des partisans de l'opposition qui occupaient depuis des semaines un parc de la ville pour réclamer de nouvelles élections.

L'opposition accuse le pouvoir d'avoir faussé les élections de 2013, qui avaient conforté une fois de plus le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis près de trente ans. Agé de 61 ans, il a déclaré vouloir rester à la tête du pays jusqu'à ses 74 ans.

Un organisateur de la manifestation dimanche a indiqué à la presse que les militants allaient maintenir la pression pour obtenir la libération des manifestants arrêtés au début du mois.

Les ouvriers du textile réclament un salaire mensuel minimal de 160 dollars, dans un secteur qui produit des vêtements pour de grandes marques occidentales, dont Gap, Nike ou H&M.

suy/apj/fmp/jh

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