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Nord-ouest du Pakistan: exode des habitants qui craignent une offensive de l'armée

Nord-ouest du Pakistan: exode des habitants qui craignent une offensive de l'armée

Des milliers de personnes ont fui leurs maisons dans la région tribale du nord-ouest du Pakistan, par crainte d'une offensive imminente des forces armées pakistanaises contre les rebelles talibans, ont annoncé dimanche des habitants et les autorités.

Quelque 1.500 familles, soit environ 13.000 personnes ont fui les villages autour des villes de Mir Ali et Miranshah, dans le Waziristan du Nord, pour rejoindre des zones jugées plus sûres, vers Bannu, Dera Ismail Khan et Peshawar, ont précisé des habitants.

"Les gens ne savent pas où se loger à Bannu et beaucoup de femmes, d'enfants et de personnes âgées s'allongent par terre, à l'air libre. Beaucoup sont partis pour les districts de Peshawar et Dera Ismail Khan pour trouver à s'abriter", a raconté par téléphone à l'AFP Rafiullah, 25 ans, originaire du village de Musaki.

Selon les autorités, 8.000 personnes au maximum sont arrivées à Bannu, qui se trouve à la frontière avec le Waziristan du Nord.

"Aucune opération militaire n'a été annoncée dans les zones tribales et nous n'avons reçu aucune consigne pour accueillir les populations déplacées", a précisé Arshad Khan, chef de l'Agence de gestion des catastrophes.

L'exode a commencé au cours des derniers jours, lorsque des avions de combat de l'armée pakistanaise ont bombardé la région après une série d'attentats visant les forces de sécurité et les civils, qui ont causé plus d'une centaine de morts en une semaine.

Le Waziristan du Nord, l'une des sept zones tribales du nord-ouest pakistanais accolées à la frontières afghanes, est considéré comme le principal repaire dans la région du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui a revendiqué deux attentats récents, et de ses alliés combattants étrangers d'Al-Qaïda.

Les dernières attaques suscitent des questions sur la stratégie d'apaisement du Premier ministre Nawaz Sharif, revenu au pouvoir en mai dernier et qui a proposé des négociations de paix au TTP, principal groupe rebelle du pays.

Ce dernier se dit toujours intéressé à condition que l'armée évacue les zones tribales et que les Américains cessent de l'y bombarder avec leurs drones. Des conditions que peu d'observateurs jugent acceptables pour l'armée pakistanaise.

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