Des braconniers ont tué un rhinocéros dans le parc national de Nairobi, pourtant l'un des parcs les mieux protégés du Kenya, a annoncé dimanche le service kényan de la faune (KWS).
"Les deux cornes de l'animal ont été arrachées à coups de haches et emportées" par les assaillants qui n'ont pas été retrouvés, a indiqué à l'AFP un porte-parole du KWS, Paul Udoto.
En périphérie de la capitale kényane, le parc national de Nairobi, qui abrite le QG du KWS, "est pourtant l'une des zones les mieux protégées, c'est très choquant pour nous", a assuré M. Udoto.
Un rhinocéros avait déjà été tué dans le parc en août dernier, premier incident du genre depuis cinq ans. Les cornes avaient là aussi été emportées et les responsables n'avaient pas été retrouvés.
Cet incident intervient alors que le Kenya vient pourtant de renforcer sa législation contre le braconnage, avec des amendes allant désormais jusqu'à 170.000 euros et de possibles peines d'emprisonnement à vie.
Le parc national de Nairobi, qui s'étend à sept kilomètres à peine du centre-ville, représente, selon le KWS "un écosystème unique étant la seule zone protégée proche d'une capitale".
Le braconnage de rhinocéros mais aussi d'éléphants est en forte hausse en Afrique depuis quelques années, et notamment au Kenya.
En novembre, les autorités kényanes avaient indiqué que 90 éléphants et 35 rhinocéros avaient été abattus par des braconniers dans le pays depuis le début de l'année.
Le marché des cornes et défenses est alimenté par une forte demande en Asie. Les cornes de rhinocéros, faites de kératine, la même substance que celle des ongles, sont perçues, à tort, comme ayant des vertus médicales.
Le Kenya est également une plaque du transit pour l'ivoire braconné dans toute la région.
Un Chinois a été arrêté la semaine dernière alors qu'il transitait par Nairobi pour se rendre en Chine depuis Mozambique et qu'il transportait 3,4 kg d'ivoire dans une valise.
Le procès de Tang Yong Jian, 40 ans, qui doit s'ouvrir lundi devant le tribunal de Nairobi, est le premier depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle législation.
En 2013, le Kenya avait commencé à implanter des puces dans les cornes de rhinocéros. Le KWS prévoit d'en implanter à tous les rhinocéros du pays, en tout, quelque 1.000 bêtes.
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