Le leader de l'extrême droite hongroise Gabor Vona a réussi à tenir son meeting dimanche à Londres malgré les protestations d'environ 150 manifestants anti-fascistes qui l'ont forcé à changer ses plans.
Bloqué pendant plus d'une heure dans la station de métro de Holborn par les militants anti-fascistes, le chef du parti Jobbik s'est replié sur Hyde Park pour s'adresser à ses partisans résidant au Royaume-Uni, a constaté l'AFP.
Protégé par un impressionnant cordon policier, il a attiré une centaine d'expatriés au "Speaker's Corner où il a également été accueilli par des banderoles hostiles "unis pour écraser les nazis" ou "non au racisme, au fascisme et à l'islamophobie".
Gabor Vona a dit tenir cette réunion en vue des prochaines élections législatives le 6 avril en Hongrie. Selon l'institut de recherche Sonda-Ipsos, son parti y est crédité de 11% des intentions de vote.
Jobbik, qui a recueilli 17% lors des dernières élections législatives de 2010, est connu pour son négationnisme et plusieurs de ses députés se sont distingués par des déclarations controversées. La députée et porte-parole du parti Dora Duro avait évoqué en novembre 2011 un "soi-disant Holocauste", laissant supposer qu'il n'avait pas existé.
Des parlementaires britanniques avaient lancé une pétition et demandé, en vain, à la ministre de l'Intérieur Theresa May d'interdire de séjour le leader de Jobbik.
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