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Bourse de Tokyo: le Nikkei chute de 2,49% à la mi-séance à cause des pays émergents

Bourse de Tokyo: le Nikkei chute de 2,49% à la mi-séance à cause des pays émergents

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo chutait de 2,49% lundi à la mi-séance, en raison d'inquiétudes pour les pays émergents victimes de perturbations économiques ou politiques, et sur fond de rebond subséquent du yen.

A la pause du déjeuner, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes perdait 382,52 points à 15.009,04 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau baissait dans des proportions voisines, de 2,69%, ou 32,62 points, à 1.231,98 points.

"Les capitaux quittent le marché d'actions de façon générale", a expliqué Hiroichi Nishi, courtier chez SMBC Nikko Securities cité par Dow Jones Newswires. "Pour le Japon, a-t-il ajouté, la combinaison d'une baisse à Wall Street, d'un dollar plus faible et de craintes pour la croissance mondiale pèse sur le marché."

Les investisseurs s'inquiètent particulièrement pour les pays émergents, certains redoutant une fuite des capitaux.

La décision de la banque centrale américaine (Fed) de légèrement réduire l'ampleur de son programme de soutien exceptionnel à l'économie n'a rien arrangé.

"Les monnaies des pays émergents se sont affaiblies depuis mi-janvier, mais deux éléments ont accentué les pressions", explique Sébastien Barbe, responsable de la recherche dans les pays émergents au Crédit Agricole.

Le premier élément est selon lui la publication récente en Chine d'un indicateur faisant état d'un recul de la production manufacturière en janvier. Le second concerne la dévaluation de la monnaie argentine la semaine dernière, un facteur qui a "ouvert la porte à un certain mouvement de panique sur les marchés".

S'y ajoute selon M. Barbe une "nervosité politique" dans de nombreux pays émergents, non seulement en Turquie (où la monnaie n'en finit plus de dégringoler), mais aussi dans d'autres pays (Inde, Afrique du Sud, Indonésie, Brésil) où des élections nationales sont prévues dans l'année.

Sur le marché des devises, ces soucis ont favorisé un rebond du yen, traditionnellement considéré comme une valeur refuge lorsque la conjoncture se dégrade. Or un yen plus vigoureux réduit la valeur des revenus tirés par les groupes nippons de l'étranger, lorsqu'ils les convertissent en monnaie japonaise.

A la pause de la mi-journée à Tokyo (02H30 GMT), le dollar valait moins de 102,50 yens et l'euro à peine plus de 140 yens, des niveaux nettement inférieurs à ceux constatés la semaine dernière, ce qui entraîne la vente de titres de groupes exportateurs, poids lourds du marché tokyoïte.

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