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Venezuela/commerce : les marges limitées à 30%, prison pour les refractaires

Venezuela/commerce : les marges limitées à 30%, prison pour les refractaires

La loi limitant à 30% la marge de profits sur les biens et services au Venezuela et prévoyant jusqu'à 12 ans de prison pour les "spéculateurs" est entrée en vigueur vendredi, dans l'espoir de limiter une inflation galopante.

Décidée par le président Nicolas Maduro dans le cadre d'une série de mesures contre une inflation annuelle de plus de 56%, la "Loi du juste prix" stipule qu'"en aucun cas la marge de profit de chaque acteur de la chaîne de commercialisation ne pourra excéder 30% du prix du bien ou du service".

Le texte prévoit également des sanctions administratives à l'égard des contrevenants ainsi que des peines de prison de deux à 12 ans pour toute personne se rendant coupable de spéculation, accaparement ou contrebande.

"Ceux qui vendent des biens ou services à des prix supérieurs à ceux fixés (...) seront condamnés à des peines de huit à 10 ans de prison", précise la loi.

Une autorité administrative a été créée afin de contrôler les prix tout au long de la chaîne de production et établira un certificat de "juste prix" remis aux entreprises afin d'obtenir auprès du gouvernement pour pouvoir importer leurs produits.

En raison d'un strict contrôle des changes instauré en 2003, les entrepreneurs doivent demander à l'Etat pour se voir allouer des dollars leurs permettant d'exécuter des transactions avec l'étranger.

Or, malgré ses immenses réserves pétrolières, le Venezuela manque cruellement de devises, en raison de la faiblesse de son secteur productif le contraignant à importer la quasi totalité de ce qu'il consomme.

Le même jour, la Banque centrale a d'ailleurs publié son "indice de pénurie", qui calcule les carences sur un panier de produits dans plusieurs milliers de commerces à travers le pays : en novembre et décembre, cet indice à été le plus élevé enregistré ces six dernières années (23 et 22,2%).

Ces pénuries touchent aussi bien les produits alimentaires et cosmétiques que les fournitures pour l'industrie ou le papier pour les journaux.

Depuis le mois de novembre, le président Maduro a instauré toute une batterie de mesures économiques présentées comme une réponse à la "guerre économique" que lui livrerait l'opposition de droite et les milieux d'affaires.

Parmi ces mesures figurent des baisses de prix forcées dans plusieurs secteurs, tels que l'électroménager, l'électronique, les vêtements, les jouets, les meubles ou encore les pièces détachées automobiles.

jm/du/hdz/bir

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