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Une vingtaine de blessés lors de manifestations contre le bal de l'extrême droite à Vienne

Une vingtaine de blessés lors de manifestations contre le bal de l'extrême droite à Vienne

Une vingtaine de personnes ont été légèrement blessées dans la nuit de vendredi à samedi à Vienne lors d'échauffourées entre la police et des manifestants venus protester contre la tenue du bal annuel de l'extrême droite autrichienne.

Des incidents se sont produits à la fin des trois défilés qui ont réuni au moins 6.000 personnes, selon la police et environ 8.000, selon les organisateurs.

Selon un communiqué de la police dans la nuit de vendredi à samedi, des échauffourées ont fait 17 blessés parmi les manifestants et 5 autres dans les rangs de la police.

Certains manifestants ont brisé des vitrines de magasins ou de banques au centre-ville, et jeté des bouteilles en direction des forces de l'ordre. Onze voitures de police ont été détruites, a précisé samedi un porte-parole de la police, Roman Hahslinger, évaluant les dégâts matériels à environ 1 million d'euros. 15 personnes ont été interpellées.

Des organisateurs de la manifestation ont dénoncé l'intervention des forces de l'ordre, marquée selon eux par des "excès de violence". Certains manifestants souffrent de fractures après avoir été frappés à coup de matraques par des policiers, a affirmé Elisabeth Litwak, porte-parole de l'Alliance NoWKR qui s'oppose à l'extrême droite. "De tels actes de brutalité de la part de la police sont injustifiables".

La ministre de l'Intérieur conservatrice, Johanna Mikl-Leitner, a défendu ses troupes, qui ont "agi avec calme dans des conditions très difficiles". "Il est regrettable qu'un groupe d'agitateurs violents ait discrédité la majorité des manifestants pacifistes".

La soirée, anciennement bal des corporations étudiantes d'extrême droite, était organisée au palais impérial d'hiver (Hofburg).

Il y a deux ans, Marine Le Pen, alors candidate du Front national à l'élection présidentielle française de mai 2012, s'était rendue à ce bal à l'invitation du FPÖ, le principal parti d'extrême droite autrichien. Cette initiative avait suscité une polémique en France.

"Ce soir il s'agit d'empêcher le plus grand rassemblement de l'élite d'extrême droite européenne", avait déclaré vendredi soir à l'AFP Natascha Strobl, porte-parole du collectif "Offensive contre la droite". "Les corporations font le lien entre l'extrême droite parlementaire (...) et des organisations violentes".

La police avait décidé cette année de boucler un très vaste périmètre autour de la Hofburg, afin de bannir tout risque d'affrontement entre entre participants au bal et manifestants.

Le principal cortège réunissait environ 5.000 personnes de tous âges, dans une atmosphère bon enfant. Des survivants de l'Holocauste y figuraient.

Deux autres cortèges ont convergé vers la cathédrale Saint-Etienne. Dans l'un d'eux se trouvaient des manifestants venus d'Allemagne à bord de plusieurs cars.

Le chef du FPÖ Heinz-Christian Strache, absent l'an dernier, était l'un des hôtes du bal. Son parti a conforté son statut de troisième force politique du pays lors des élections législatives de septembre 2013. Il a obtenu 20,5 % des voix, faisant presque jeu égal avec les deux grands partis traditionnels du centre gauche et du centre droit.

bur/ilp/jh

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